La Campagne des Douze Mois
Scénario 8 :
"Le Château des Ombres"
La Bataille du Pont avait été l’affrontement majeur depuis le début de l’invasion, et s’était soldée par un statut quo avec de lourdes partes dans les deux camps.
Après huit mois de campagne, les deux camps avaient besoin de rassembler leurs forces pour remplacer les morts et les blessés. Toutefois, les peaux vertes étaient avantagés car leurs effectifs demeuraient nettement supérieurs à celui des Sylvaniens. De surcroit, plusieurs convois étaient arrivés des lignes arrières pour renforcer encore davantage les envahisseurs en troupes et en matériel.
Les peaux vertes n’étaient plus qu’à deux jours de la capitale.
Et pour compliquer les difficultés des défenseurs en infériorité numérique, deux routes menaient à Waldenhof ! Diviser leurs forces était donc nécessaire, ce qui menaçait de sceller leur sort ! C’était sans compter sur le génie militaire de De Brünhoff…
L’essentiel des Sylvaniens s’étaient retranchés sur la route principale menant à la capitale, et recevaient les ultimes réserves. L’état-major et une garde restreinte s’installa dans un château qui contrôlait la seconde route et permettait, de par sa hauteur en surplomb de Waldenhof, d’observer de loin les peaux vertes.
A ce stade de l’invasion, les deux camps étaient désormais bien établis, et l’heure n’était plus aux opérations secondaires ni aux manœuvres de contournement : la fin de la campagne se profilait avec un dernier affrontement massif qui déciderait de son issue. Soit les envahisseurs peaux vertes seraient vaincus, soit la Sylvanie tomberait. Les deux camps s’observaient en rassemblant leurs réserves dans cette ultime optique.
Toutefois, en bon stratège, Grosstorgnoll avait décelé une faiblesse ennemie à exploiter avant la bataille finale : grâce à ses espions il savait que les chefs zumins s’étaient retranchés dans un château proche de la capitale, et qui surplombait tous les environs. Le seigneur de guerre savait que si un assaut pouvait permettre de prendre le château et de tuer l’état-major ennemi, alors la victoire lors de la dernière bataille serait d’ores et déjà acquise…
Bien entendu, cette éventualité était prévue par les Impériaux. Ainsi, lorsqu’une grande horde de peaux vertes se mit en branle en direction du Château des Ombres qui servait de quartier général à l’Etat-Major de Campagne, l’ost Impérial était prêt à intervenir pour prendre les orques et gobelins en tenailles aux pieds des remparts.
Le Château des Ombres, surplombant la vieille route, et tous les environs.
La vieille route n’étant plus utilisée, quelques bosquets d’arbres parsèment les lieux.
La bataille est particulièrement conséquente, c'est pourquoi, chaque tour de jeu possède sa propre page.
Ci-dessous donc, les détails de cette épique affrontement.
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Une véritable boucherie. La quasi totalité du régiment est soit mort soit blessé. Mais quelle gloire ! Les Sangliers ont prouvé leur immense valeur en mettant en déroute les terribles lanciers orques en armure qui ont massacré les chevaliers d'élites impériaux et un régiment entier de hallebardiers ! Il est temps de compter les victimes.
- Herrard ! Etat des lieux !
- Joseph, Ulfird, Hans, Kurt, Venceslas, Pierrot, Trois-doigts, Bogdan et Félicien sont morts. Pied-bot l'a plus. Laquille passera pas la nuit. L'Ancien a perdu une oreille. Jonas peut plus se battre on l'appelle maintenant N'a-Qu'un-Doigt... Le Moche et Tue-Mouche sont de véritables trompes la morts, ils étaient seulement assommés... Bernie a une vilaine blessure au mollet mais il va s'en remettre. Reste La Coulante et Fêlé en état de fonctionné avec vous et moi.
- Donc dix morts, deux invalides, quatre blessés apte au combat et quatre Sangliers en parfait état. Il va falloir recruter Herrard et vite, cette guerre n'est pas finie et les coffres de la seigneurie regorgent encore de pièces. Pour cette bataille cela devrait faire un d'argent par homme engagé, un par mort, deux par blessé, une prime d'un or pour la destruction d'un régiment d'élite, la récupération de l'étendard des hallebardiers devrait rapporter un or également. Quant à celui des chevaliers c'est une prise de choix ! D'ailleurs es'qu...
- Mayor ! Mayor !
- Gottferdom... Arrête de hurler le Fêlé ! Quoiquinia ? soupira le Mayor.
- Eul'Mestre Pompadouve l'esti rtrouvé sul'cham ! L'esti ptete bin vivace dans sa coquille Mayor...
- Venez Herrad. Venez vous zautes !
Suivirent ainsi Le Fêlé, La Coulante, Le Moche, Tue-Mouche, ainsi que L'Gros Jean le cuisinier du régiment, Ermengarde et Rosalie les cantinières. Arrivez auprès de la carcasse d'acier du puissant noble, Herrard n'entendit point de respiration.
- Pourriez-vous me laisser la place de me remettre sur mon céans Mayor...
- Bien sûr Messire Pompadour.
Le petit groupe se recula vivement alors que l'écarlate maître de chevalerie se relevant dans un mouvement rapide, alors qu'un instant plus tôt il gisait comme mort dans la boue.
- Je constate que vous avez récupéré notre étendard Mayor...
- Oui Messire, nous avons pu mettre en déroute les orques que vous et vos preux aviez affaiblis...
- Faites-le porter à ma tente, je vous ferai suivre une récompense digne de votre bravoure...
- Oui Messire, merci Messire. La Coulante t'a entendu sa Seigneurie ? Apporte l'étendard à sa tente et plus vite que ça !
Alors que La Coulante se dépêchait vers le camp, plusieurs chevaliers commençaient déjà à se relever. Ce silence... Ces mouvements fluides... Comment ne pas être esbaudit devant une tel puissance... Le Mayor frissonna et préféra détourner les yeux du visage maculé de sang du Maître, à l'exception d'un contours des lèvres immaculé...
DrussDharan