

Scénario 3
CETTE FORET EST MAUDITE !
Embuscade

Le dernier groupe de Guzmann, chargé de réquisitionner le plus de forces possible dans Waldenhof et en chemin vers Waldsberg, n'a rencontré qu'un succès relatif. Malgré les prêches enflammés des prêtres de Sigmar, la populace sembla peu encline à s'enfoncer dans les territoires profonds de la Sylvanie... Probablement parce qu'ils savaient mieux que quiconque ce qui s'y trouvait !
Une semaine passa, et c'est sans plus attendre qu'ils prirent eux-aussi la route vers le Comté de Waldsberg, afin d'y rejoindre au plus vite les Sigmarites déjà sur place.
Mais il n'est guère possible d'échapper à la vigilance d'un Comte de la Nuit sur ses propres terres ! Tout comme les forces qui les ont précédé, ce troisième groupe a été repéré, espionné et suivi, ce qui permis de préparer une embuscade en amont afin de cueillir ces renforts avant qu'ils ne rejoignent le reste de l'armée.
La mission fût confiée à Walack, et cette fois, ce ne sont pas les gens du Comté deWaldsberg qui s'opposèrent aux envahisseurs... !


Localité sans nom au coeur de l'immense forêt de Waldsberg où se déroule l'embuscade tendue par Walack et ses forces invoquées, contre la colonne de renforts Impériale cheminant le long du cour d'eau.


La colonne de renforts chemine en remontant le cour d'eau pour ne pas s'égarer dans la vaste forêt en terre de Waldsberg.


Plus familiarisés des milieux forestiers, ce sont les archers qui ouvrent la marche. Silencieux et sur leurs gardes, ils sont prêts à avertir le convoi de tout danger en amont.


Juste en retrait, Grand Johann et ses Miliciens ont le commandement de l'avant du convoi, lourde responsabilité, et qui plus est exposés au danger.


Le cortège de flagellants instables et emportés, a été placé au centre de la colonne, et avance dans les lamentations et les bruits d'autoflagellations ! Akop, le prêtre guerrier commandant le groupe de renforts a pris position au sein de ces dévots.


Viennent ensuite les Sangliers d'Egling, qui assurent une présence fiable au centre du convoi eux-aussi. Le prêtre guerrier Gotrik s'est joint à eux.

Les Chevaliers Panthères progressent en fin de convoi, prêts à intervenir à vive allure à la moindre menace grâce à leurs destriers.



Enfin, les civils armés ferment la marche, pensant naïvement que c'est là qu'ils seront le moins exposés à toutes attaques.


Encore masqués des Impériaux par les arbres et un épais brouillard, les morts vivants attendent le signal de l'attaque dans le silence le plus total.


Les serviteurs de Walack ont habillement été placés de sorte à assaillir la totalité du convoi en même temps !


Walack, vampire chargé de mener l'embuscade, a pris la tête du plus gros régiment de squelettes et s'est déployé de manière à menacer l'arrière du convoi ennemi.


Ben Shaytan le nécromancien, lui aussi entouré d'un régiment de squelettes, est au centre du dispositif afin d'intervenir partout où sa sombre sorcellerie sera nécessaire.
A sa gauche une cohorte de goules attendent silencieusement, la bave aux lèvres, tels des prédateurs observant leur prochain festin !


L'avant du convoi ennemi est menacé par le terrifiant spectre, entouré de la troisième unité de squelettes.


Enfin, plus en amont une meute de loups, tapis dans la brume, attend docilement le signal de l'attaque.


Des centaines de chauve-souris volettent aux côtés du nécromancien, quand tout à coup, Walack donne l'impulsion mentale à toute ses légions : "Attaquez !"


Les loups sont les plus réactifs, et contournent silencieusement le bosquet qui les sépare de la tête de colonne ennemie qui ne se doute encore de rien...


Walack revînt à lui alors que Morrslieb était au plus haut. Stupéfait, son premier geste fut de porter la main à son côté... Un pieu en sortait, qu'il retira sans peine pour l'analyser. "De l'épicéa !". Mais ni le manque de connaissance de ces fanatiques ni même le fait qu'il soit toujours de ce monde ne lui apporta l'ombre d'un rictus.
Walack avait faillit.
Et il n'était point question de mettre la cause sur l'héroïsme de ces lanciers, non, il avait échoué.
Il se releva, honteux, et parcouru du regard les alentours : rien ni personne à des lieues à la ronde. Il était désormais seul dans cette froide nuit.
Comme il en a toujours été.
Reprenant son antique épée, il n'eut pas à réfléchir pour prendre la décision qui s'offrait à lui comme une nécessité : il ne rentrerait pas à Waldsberg.
Il avait failli, et son honneur lui empêchait de revenir auprès du Comte Von Krolock ; il savait que ce dernier, aussi magnanime que sage lui pardonnerait, et ça, il n'en était pas question.
Voilà presque cinq siècle qu'il avait été recueillit par le Comte, et l'avait servi avec fidélité. La bonté de Von Krolock dépassait l'entendement, et durant cette période, bien des choses changèrent chez Walack. Son regard sur lui-même, sur la non-vie, sur la vie et sur le monde.
Une goutte de sang tomba sur sa paume. D'un revers de la main, il essuya son oeil. Non, il ne pouvait davantage abuser de la bienveillance du Comte, sa honte, son honneur martial le lui en empêchait.
Von Krolock, il en était parfaitement convaincu, écraserait ces fanatiques.
En outre, le Comte avait quelqu'un d'autre à prendre en charge désormais, un être qui en avait bien plus besoin que lui lorsqu'il avait été recueillit il y a cinq cent ans... Quatre cent quatre vingt dix neuf, pensa t'il, avec tristesse.
Avec du temps et les soins du Comte, la Coline serait certainement un meilleur serviteur que lui. En outre, ce Dragon de Sang lui rappelait trop Wilburd, son frère, et cela, il préférait l'oublier...
Quelle qu'eut été sa condition, Walack avait toujours été un loup solitaire, et même s'il passa de quart de son existence à Waldsberg, il avait toujours vécu dans un certain isolement, c'était sa nature profonde, autant que celle qui lui permettait de perdurer dans les temps.
Il se mit en marche en direction des hautes montagnes aux cimes enneigées à l'horizon.
Il ressentait le besoin de vivre absolument seul et reclus pour quelques décennies, ou siècles.