


LA BATAILLE DE WALDSBERG
TOUR 5
Telle une meute déchaînée, à peine après avoir massacré le Chevalier de la Nuit qui nous protégeait, les ennemis poursuivirent droit vers nous.
Effrayés par une telle sauvagerie, nous étions néanmoins résolus à défendre chèrement la butte.
La percée fut si rapide qu'aucun de nous n'eut le temps de décocher la moindre flèche sur la foule enragée, pas même Schaün ou moi qui avions plusieurs projectiles plantés à la verticale devant nous, à utiliser en urgence justement pour ce genre de situation. Les plus alertes purent s'emparer de leur poignard, mais beaucoup de Vigiles durent se défendre seulement avec leur arc !
Les adversaires étaient rustres, sans protection aucune et avec des armes de fortune, mais leur hargne compensait pour beaucoup leurs inaptitudes martiales. Sûrement exaltés par leur parodie de victoire sur le Chevalier livré à leur merci, ils ne montraient aucune crainte du combat.
Tandis que les premiers ennemis avalaient les derniers mètres de pente qui nous séparaient d'eux, une voix tonitruante se fit entendre à l'arrière.
- "Qui m'a foutu de tels tocards !? Ne restez pas comme figés à l'état végétatif comme des empaffés, par les canines du Comte repoussez-moi cette bande de sacs à foutres !"
Les éclats emportés coutumiers du Sergent Chef Hartmann eurent pour effet non seulement de nous sortir de notre torpeur, mais aussi d'affermir notre courage.
Alors que l'ennemi était sur nous, je fus poussé sur le côté au dernier moment et vis le Sergent Hartmann débouler avec sa lourde hache de bataille !
- "Dites-voir les chiures, quel est l'enfoiré de métèque qui va se faire débouler la tête en premier ?!"

Comté de WALDSBERG

Le Comte à la tête de ses Loups Carmins charge les hallebardiers d'élite, de même que non loin, la horde de squelettes engage les miliciens.
Conscients que l'issue de la bataille repose désormais sur leurs épaules, cette fois les Impériaux maintiennent leurs positions et s'apprêtent à d'âpres combats.



Alors que le premier rang des Vigiles encaisse la percée de l'ennemi, le Sergent Hartmann quitte sa baliste pour se joindre aux corps à corps.


Von Krolock réanime sept squelettes qui se redressent des rangs arrières de la Légion, venant alourdir le rapport de force déjà largement en faveur des morts vivants.
Puis tournant son attention vers ses adversaires directs, le Comte lance une malédiction, qui s'avère inopérante, comme si Sigmar protégeait son unité.


Clarimonde, la garde du corps de Von Krolock, invoque un très puissant sortilège sur les Loups Carmins, décuplant leur puissance déjà considérable, en vue des combats sur le point de débuter !


Les flagellants désormais trop éloignés pour être pris pour cibles, c'est vers les archers arrivant en courant que les Chasseurs reportent leur attention...



Alors que la volée de flèches part, les balistes font feu sur la même cible. La concentration des tirs cause quatre victimes, ce qui freine net l'ennemi dans son élan !

Le moral des archers défaille à nouveau, et c'est dans la direction opposée qu'ils refluent, paniqués par cette nouvelle salve meurtrière.


Effrayés par leurs macabres adversaires, les miliciens n'occasionnent que peu de pertes chez la horde ennemie. En revanche, la réplique balaie presque un tiers des hommes de Grand Johann, sans protection aucune.


Incapables de tenir la ligne, comme les Dragons avant eux, les Miliciens de Waldenhof déroutent, évitant le massacre en parvenant à distancer de peu leurs lents poursuivants.


Non loin, la situation vire à la boucherie, alors que le Comte, ses subordonnés et les Loups Carmins, vifs comme l'éclair, fauchent les hallebardiers comme la faux fauche les blés !


Contre toute attente et mus par une ténacité fanatique,
les quatre derniers Gardes Sigmarites poursuivent le combat !


Probablement grisé d'avoir massacré l'immense vampire, le chef des civils lance un défi à la cantonade. C'est le Sergent Hartmann qui y répond. Après avoir paré deux coups maladroits, l'officier de Waldsberg abat son adversaire d'un coup mortel de sa lourde hache.


L'enthousiasme des civils armés s'éteint vite lorsque les vigiles éliminent cinq des leurs. Découvrant qu'un adversaire qui se défend est un tout autre défi, et incapables de causer la moindre perte, le moral des irréguliers défaille.


Tentant de fuir pour sauver leurs vies, les civils sont rattrapés et massacrés au bas de la butte.


Sigmarites


Poussant leur terrible cri de guerre, les Chevaliers Panthères percutent le flanc des Loups Carmins déjà engagés au corps à corps.


Une fois de plus, Grand Johann parvient à rallier ses hommes, qui obéissant à leur capitaine, et reforment courageusement une ligne, conscients de mener là leur ultime combat.


Démoralisés, les derniers archers : tout ce qui reste du flanc gauche Impérial, continuent de fuir.


Encore trop éloignés pour charger l'ennemi, les flagellants se rapprochent des combats en courant.
Johann Akop mumure une prière qui a pour effet de dissiper le puissant sort décuplant les forces des Loups Carmins, juste à temps avant que les corps à corps ne s'engagent.


Le Major Otto Bhuss jette un défi. Assumant son rôle de garde du corps, c'est Clarimonde qui s'avance vers le Maître Chevalier Panthère.


Dans un combat aussi bref que violent, Clarimonde blesse le Mayor, dont la réplique experte est fatale à la vampire !



Alors que le Comte et sa garde d'élite se débarrassent promptement des derniers hallebardiers, la charge des Chevaliers Panthères a raison de trois Demis-Sang. Bien que surpassés par cet assaut de flanc, les Loups Carmins à la discipline d'acier tiennent bon.


Von Krolock réoriente sa garde rapprochée pour faire face à l'élite ennemie, dans un combat qui s'annonce décisif.
Pour la première fois depuis le début de la bataille, frère Guillaume, captif du Comte, se prend à croire à la libération et même la victoire, et de l'arrière des Loups Carmins, brandit bien haut la Bannière de Sigmar !

La charge solide avait à peine ébranlé l'adversaire et annonçait un engagement qui promettait d'être rude lorsque notre illustre supérieur le Mayor Otto Bhuss lança un défi.
Face à autant d'adversaires impitoyables, tous vampires, cette intention était déjà un acte héroïque, mais ce qui suivit dépasse de loin tout ce que j'ai pu voir durant mes vingts années au sein des Chevaliers Panthères !
Son défi lancé, un espace se fit au centre, et c'est une femelle vampire qui s'avança.
Bien que masquée et vêtue très sombrement, une grâce captivante émanait d'elle. Il y avait un contraste inconciliable entre sa fragilité apparente et son assurance !
Le Mayor salua son adversaire, épée devant le visage comme le veut la tradition chevaleresque, mais la seule réponse qu'il reçut fut la marche en avant, lente et confiante de son ennemie.
C'est à peine si mes yeux purent suivre ce qui suivit !
Après quelques pas et bien qu'encore à cinq bons mètres du Mayor, sans élan la vampire bondit avec une vitesse telle qu'officier et monture ne purent réagir à temps avant que la créature soit sur eux. Atterrissant directement accroupie au dessus de l'encolure du destrier, c'est dans cette position et avec un équilibre déconcertant qu'elle délivra une véritable tempête d'attaques ! Les coups furent si rapides et donnés de si proche distance que le bouclier d'Otto Bhuss n'était d'aucune utilité. Mais le Mayor, loin de paniquer devant un tel déluge de mort, bougeait à chaque fois juste suffisamment pour que le coup ne porte pas sur un des points faibles de son armure !
Toutefois, la dernière attaque de la vampire toucha le Chevalier dans son flanc gauche, perforant légèrement son plastron, juste assez pour que la lame, certainement empoisonnée, pénètre aussi sa chair.
C'est là que mes yeux virent ce que je n'oublierais jamais !
Etait-ce que le Mayor avait déjà combattu telle créature ? Ou bien qu'il était un combattant de génie ?
Peut-être même avait-il volontairement permis à la vampire de le blesser dans le seul but de l'avoir à sa merci ?!...
Toujours est-il que, profitant du moment précis où l'ennemie lui plantait sa dague, de sa main gauche il lui saisit fermement le bras, et avant qu'elle ne parvienne à s'extraire de sa poigne, de sa main droite la frappa de toute ses forces au niveau du cou.
Si cette attaque aurait décapité quiconque, la vampire parvînt à interposer son épaule juste à temps, et l'épée d'Otto Bhuss s'y enfonça très profondément.
Un si effroyable coup aurait tué net tout mortel, mais restait insuffisant pour venir à bout de la créature ! Ce que le Mayor savait... ou avait prévu, car à peine eut-il frappé, qu'il dégagea son arme et frappa cette fois d'estoc droit au coeur ! A nouveau et malgré sa blessure, la vampire réussit à faire un léger mouvement de quelques centimètres, et c'est dans son sternum que vînt s'enfoncer d'un bon mètre la lame d'Otto Bhuss, transperçant la créature comme une flèche transperce une biche !
Instantanément, la vampire s'affaissa, maintenue seulement par la poigne du Mayor, qui s'apprêtait déjà à placer une troisième attaque. Mais voyant son adversaire vaincue, lâcha sa prise.
La créature tomba dans la boue comme un pantin désarticulé, conservant toutefois son poignard en main, ce qui révéla la blessure du Mayor, sans qu'il n'en montre la moindre faiblesse.
Ce n'était que la première des blessures que le Maître Chevalier Panthère devait recevoir en ce jour...

Note d'Zugrub
Le lendemain de la partie, je me suis rendu compte que le Sergent Hartmann n'avait pas le droit de se joindre au combat en incorporant l'unité des Vigiles engagés, sans avoir lui-même au préalable une ligne de vue sur l'adversaire.
Mais après analyse de ce qui s'est passé, tant durant ce tour de jeu que jusqu'à la fin de la Bataille, cette erreur n'a eu aucune réelle influence sur le jeu.
Juste une négative même : étant seul, le servant de baliste qui était en binôme avec Hartmann ne pouvait désormais tirer qu'un tour sur deux, et avec une CT de 3.