LA BATAILLE DE WALDSBERG
TOUR 4
Comté de WALDSBERG
Désignant l'ennemi d'un geste de son épée, Von Krolock donne l'ordre de charger les troupes de milice ...
Apercevant enfin à travers la pluie dense avoir à faire à des vampires en grand nombre et soucieux de la vie de ses hommes, Grand Johann ordonne la retraite pour éviter le massacre.
Le Comte réoriente la charge de ses Loups Carmins en direction des hallebardiers, qui repérant eux-aussi la présence de plusieurs vampires tournent immédiatement les talons !
La Colline Eternelle est soudainement pris de délires, rattrapés par les visions d'horreurs de son atroce passé. Lâchant arme et bouclier pour se tenir la tête, le vampire tombe à genoux dans la boue !
Devant la débandade des régiments ennemis, Von Krolock s'apprête à déchaîner ses pouvoirs magiques... Mais percevant soudainement l'état chancelant de la Colline Eternelle, le Comte se déconcentre et laisse échapper les vents de magie.
Profitant de la proximité des déments en haillons, les Chasseurs décochent une redoutable volée qui fauchent les quatre plus proches.
Sous les directives efficaces du Sergent Hartmann, les deux machines de guerre font mouche ! Ce sont au total six flagellants qui sont empalés par les terribles traits de baliste !
Souhaitant alourdir les pertes, les Vigiles prennent eux aussi les fanatiques pour cible, mais leurs flèches moins précises n'abattent qu'un ennemi de plus.
Prouvant à nouveau leurs terribles compétences martiales, les Chevaliers Panthères fracassent une nouvelle dizaine de squelettes, alors que les morts vivants se révèlent cette fois incapables de percer les solides armures de plates.
Leur formation cédant finalement sous l'irrésistible poussée des lourds destriers, d'autres squelettes finissent piétinés.
Mais là où n'importe quel être vivant aurait tenté de fuir pour sauver sa peau, les derniers morts vivants poursuivent inexorablement le combat.
Au centre, les Dragons de Noailles s'essoufflent, se battant avec abnégation contre un ennemi infatigable qui prend cette fois le dessus. Même Guzmann au premier rang, accaparé à se défendre, n'occasionne aucune perte. Seul le furieux Jacobus continue à disloquer frénétiquement les ennemis...
Les hallebardiers finissent par céder sous la pression implacables des morts vivants, mais ralentis par la boue et exténués, les Impériaux sont massacrés ; même l'Inquisiteur Guzmann et le fanatique Jacobus sont fauchés dans leur vaine tentative de fuir !
Les Dragons de Noailles ne parvenaient pas à reprendre leur souffle, luttant davantage pour retenir l'ennemi que pour reprendre le dessus.
La charge ratée au début de la bataille avait été un handicap dont les hallebardiers n'avaient pas réussi à se remettre. Si la vigueur des premiers instants du combat avait été suffisante infliger de lourdes pertes, qui auraient mis en déroute la plupart des ennemis, il en était tout autre chose face à des morts vivants ! Car non seulement les squelettes étaient dénués de peur, de panique et de toute autre émotion qui aurait pu ébranler des combattants vivants, mais en plus ils s'avéraient infatigables, lutant inlassablement.
Le premier rang les Dragons n'arrivait plus à tenir l'ennemi à distance, pressé par la poussée des innombrables adversaires, et dos au second rang. Les hallebardiers au contact faisaient de leur mieux pour parer les coups avec la hampe de leur arme, tandis que le rang arrière, lui aussi pressé et avec pratiquement aucune visibilité, s'efforçait tant bien que mal de frapper à la verticale, ayant parfois la chance de fracasser un crâne, mais le plus souvent frappant dans le vide ou sur un bouclier, ce qui était sans effet.
Même l'Inquisiteur Guzmann était contraint de reculer, parant difficilement les attaques le visant avec sa paire de pistolets tenus par les canons. Si ce genre d'arme est pratique pour briser des crânes, c'était en revanche un véritable défi de parer des coups d'épées venant de toutes parts, ce qui contraignait l'Inquisiteur exclusivement à la défensive.
Le Chasseur de Sorcières n'avait pas eu le temps de prendre de son espadon avant le choc frontal, et ainsi assaillit, il était désormais impossible de s'en emparer.
Seul Jacobus, le Prêtre de Sigmar psychopathe n'avait rien perdu de son agressivité, continuait à abattre son marteau de guerre comme un forcené , ne se souciant aucunement de sa propre sécurité ! Et cela s'avérait efficace car dès qu'un squelette se trouvait assez proche pour lui porter un coup, il était disloqué avant d'avoir pu frapper !
Mais implacablement, les Dragons tombaient les uns après les autres, rendant encore plus vulnérables leurs frères d'armes alentours. Jusqu'au moment fatidique où le moral des hommes craqua devant l'accumulation des pertes, et l'impossibilité de se défendre, Voyant la ligne se rompre, Guzmann poussa un hurlement de ralliement, mais il était trop tard : les soldats valides laissaient déjà tomber leurs hallebardes pour tenter de fuir le massacre.
Isolé, Jacobus ne parvenait plus à endiguer le flot d'ennemi, et fut littéralement submergé.
A quelques mètres de là, se sachant condamné mais toujours mû par une volonté de fer, Guzmann continuait à se battre avec fureur, mais cerné de toutes parts, finit lui aussi englouti sous le poids du nombre.
Le régiment fut massacré en quelques secondes, la plupart des Dragon fauchés avant d'avoir pu s'enfuir.
Sigmarites
Profitant de l'état de faiblesse de l'ennemi défiguré par la tourmente, les civils armés se ruent sur le vampire vulnérable. Ce dernier a à peine le temps de reprendre arme et bouclier que la foule enragée est déjà sur lui !
Au centre, Grand Johann rameute sa milice, alors que la Garde Sigmarite se remet en formation de combat.
Tous découvrent en même temps quel funeste destin a rattrapé Guzmann, Jacobus et les Dragons de Noailles.
Insensibles tant aux lourdes pertes subies par les nombreux tirs des ennemis à flanc de colline, que par la perte de l'Inquisiteur et des Dragons, les flagellants accourent droit sur les squelettes, frustrés d'être trop éloignés pour engager la mêlée.
Trop distants de l'ennemi à cause de leur précédente retraite, les archers préfèrent courir vers les cibles potentielles pour trouver une bonne position de tir.
Chargé par une foule hystérique et extrêmement amoindrit par sa force mentale instable, l'immense vampire tente de faire face à une pluie incessante de coups maladroits.
Semblant se battre contre d'atroces souvenirs intangibles, les coups du vampire s'abattent dans le vide, alors que les civils armés submergent leur adversaire en frappant sans discontinuer.
Noyé sous le poids du nombre, La Colline Eternelle chancelle et bascule en arrière...
Une fois tombé au sol, vulnérable et incapable de se défendre, le vampire est roué de coups et piétiné dans un excès de violence, finissant par succomber à de trop nombreuses blessures.
Dans leur élan les civils armés percutent les archers qui à leur incroyable stupéfaction se retrouvent à leur tour engagés par ces ennemis enragés !
A l'opposé du champ de bataille, les derniers lanciers squelettes finissent broyés sous les sabots des lourds destriers.
Sans perdre une seconde, le Mayor Otto Bhuss fait pivoter sa formation disciplinée, et harangue ses Chevaliers Panthères avant l'engagement fatidique face au Comte et sa garde d'élite, qui décidera sûrement de l'issue de la bataille...
Pris de terribles souffrances mentales, le Chevalier de Sang laissa choir son immense hallebarde ainsi que son large bouclier au sol, et prenant sa tête dans ses mains tomba à genoux dans le sol boueux.
L'atroce passé torturé du vampire l'avait une fois encore rattrapé et telle une blessure non cicatrisée se déchirant à nouveau, engloutissait l'esprit du vampire dans un abîme de douleur.
Voyant leur ennemi ainsi vulnérable, les irréguliers accélérèrent le pas, avides de profiter de cette aubaine inespérée pour massacrer leur adversaire sans défense. Une part de l'esprit du vampire était conscient de cela, et malgré les terribles souffrances qui le rendaient affaibli à l'extrême et totalement aveugle, le Chevalier chercha à tâtons à reprendre ses armes.
A peine La Colline Eternelle remit la main sur son arme d'hast et son bouclier qu'il reçu les premiers coups. Protégé par sa solide armure, et revêtu d'une force de volonté inimaginable, il parvînt à se redresser à grand peine tout en essayant de chasser sans les voir ses plus proches adversaires. Bien que deux fois plus grand que les hommes qui l'assaillaient, sa vulnérabilité était flagrante, et cela plus que tout autre chose excita l'acharnement de ses ennemis.
Une véritable horde sauvage entourait le colosse, le frappant de toutes part sans discontinuer, avec une hargne et une cruauté propres aux foules avides de massacre.
Les mouvements lents et désordonnés du Chevalier lui permettaient au mieux de repousser un bref instant quelques adversaires, pendant que les autres profitaient des ouvertures créées pour multiplier les coups aux endroit les moins protégés de son armure.
Dans cette lutte inégale, rapidement les blessures s'accumulèrent, notamment plusieurs coups derrière les genoux, probablement de hache, qui finirent par faire chanceler le vampire.
Perdant son équilibre, il fut mis au sol non sans difficulté, c'est là que le carnage atteint son paroxysme ! Néanmoins, même à ce moment là, les tourments de son esprit demeuraient infiniment pire que les dizaines de blessures dont il était lardé.
,La Colline sentait qu'on tentait de lui arracher son hallebarde et son bouclier, pourtant trop lourds et encombrants pour être utilisés par des humains, mais il tenait bon, hurlant sa frustration de ne point parvenir à recouvrer ses facultés.
Les blessures étaient si nombreuses qu'il devenait difficile de les localiser, son bras droit fut percé de part en part au niveau du coude, probablement par une lance ou une fourche, car il restait cloué au sol. Une vive douleur perça sa gorge lorsqu'une lame, certainement passée sous son gorgerin, frappa, encore, et encore...
Sentant sa conscience s'en aller, La Colline Eternelle lâcha enfin sa grande hallebarde et son lourd bouclier, et dans un ultime effort referma une main sur le manche de l'arme qui lui clouait le bras et l'autre sur le poignard à son cou, verrouillant sa poigne de toutes ses forces avant de tomber dans l'oubli ; au moins ces armes ne pourraient plus être utilisées par l'ennemi.
