


LA BATAILLE DE WALDSBERG
TOUR 3
Tel un raz de marée provoqué par une digue soudainement rompue, le flot de zombies se déversait inexorablement dans la clairière en direction des flagellants en haillons. La horde de morts vivants constituait une vision digne des pires cauchemars. Progressant à travers une pluie battante sous un ciel sombre zébré d'éclairs, dont la luminosité par brefs instants rendait le spectacle encore plus effroyable.
Là où même les guerriers les plus téméraires auraient ralenti pour s'apprêter à réceptionner la marée de cadavres titubants, les fanatiques religieux eux se ruaient droit dans leur direction ! Les hurlements hystériques des illuminés surpassaient de loin à la fois le brouhaha des zombies et celui de l'averse lorsque les deux lignes se rencontrèrent.
La mêlée qui s'ensuivit est inimaginable.
Alors que les morts vivants, s'agrippant à ce qu'ils pouvaient, cherchaient à saisir tout ce qui était à portée de leurs bouches putrides, les fanatiques de Sigmar absolument insouciants des effroyables morsures qu'ils subissaient, faisaient tournoyer leurs fléaux d'armes en les abattant de droite et de gauche. La pluie de coups de fléau était d'une violence inouïe, fracassant les têtes, disloquant les membres, défonçant les cages thoraciques...
Dans cette mêlée de mort, les flagellants dans leur frénésie débridée semblaient encore bien moins humains que leurs macabres adversaires !

Comté de WALDSBERG

Partout, squelettes et zombies engagent les ennemis dont les charges échouées avaient laissé à portée des morts vivants.



Avec une célérité surprenante malgré la végétation, Von Krolock et ses Loups Carmins émergent du bosquet au centre du champ de bataille.
C'est là que les Sigmarites aperçoivent, à l'arrière de la garde d'élite, la Bannière de Sigmar portée par frère Guillaume, captif du Comte !


Alors que les plus gros régiments Impériaux sont fixés au corps à corps, deux unités plus petites se retrouvent face au Comte et ses Loups Carmins.


Canalisant les vents de magie, Von Krolock jette un effroyable sort sur le Prêtre de Sigmar à la tête des hallebardiers lui faisant face. Après s'être contorsionné de douleur, Frère Gotrik s'écroule inerte dans la boue !


L'ennemi se trouvant enfin à portée de tir, les habiles Chasseurs lardent les archers adverses de leurs tirs précis, criblant cinq des leurs.


La volée de flèches des Vigiles ne tarde pas à tomber sur la même unité, causant trois victimes de plus.


Profitant d'une cible plus dense, les balistes décochent leurs puissants traits sur les civils armés. Seule la machine de guerre du sergent Hartmann fait mouche, fauchant trois hommes en enfilade.


Après avoir perdu la moitié des leurs dès les premiers instants de l'engagement, le moral des archers défaille, provoquant la déroute de l'unité.


Alors que la pluie semble redoubler de vigueur, le légion de squelettes au centre de la ligne de bataille engage l'Inquisiteur et son grand régiment d'hallebardiers.


Les coups d'armes d'hast tombent comme la pluie, brisant les os et fracassant les crânes. Insensibles à la violence de l'engagement comme aux pertes pertes subies, les squelettes en très grand nombre infligent eux aussi un lourd tribut aux Impériaux.


Grâce à leur solide expérience, leur courage exemplaire, la présence au premier rang de Guzmann et de Jacobus, les Dragons de Noailles ne reculent pas d'un pouce et s'apprêtent à un combat d'usure.


A quelques mètres de là, les flagellants se retrouvent englués par une myriade de zombies. Trois des fanatiques succombent en s'infligeant des coups de fléaux, ce qui exalte la démence de leurs compagnons !


Le massacre qui s'en suit est inénarrable !
Absolument insensibles aux morsures et griffures des morts vivants et protégés par la bénédiction de Sigmar, les flagellants abattent frénétiquement leurs fléaux, causant de terribles ravages chez l'ennemi.


Pressés les uns contre les autres à la merci de leurs ennemis, plusieurs autres zombies sont victimes de la fureur démentielle des illuminés de Sigmar. Mais le très grand nombre de morts vivants permet d'absorber la violence initiale de l'engagement et de fixer l'adversaire.


A l'extrémité de la ligne, malgré la charge des squelettes, la cavalerie lourde d'élite se montre redoutable, disloquant une dizaines d'ennemis de leurs longues épées. Les innombrables coups de lances des morts vivants ricochent sur les boucliers et les armures des Chevaliers Panthères, toutefois, un des destriers est abattu, et son cavalier plus vulnérable au sol connaît rapidement le même sort.


Cette fois la bataille est bel est bien commencée, alors que la ligne de front sur presque toute sa longueur voit de terribles combats. Si la vaillance et le fanatisme des Sigmarites leur permet de tenir tête à d'innombrables morts vivants, cet engagement dans un combat d'usure contre des adversaires insensibles, sans conscience et ne connaissant pas la fatigue s'annonce fort incertain...



Sigmarites


Les archers en déroute parviennent à se ressaisir et se réorganisent tant bien que mal sur le terrain boueux.


Probablement toujours exaltés par le discours enflammé d'un des Prêtres de Sigmar avant la bataille, les civils armés poursuivent leur progression à grande allure, droit sur le gigantesque vampire gardant l'accès à la butte fortifiée !


Courageux mais pas inconscients, Grand Johann et la Garde Sigmarite préfèrent tenir leur position.
Les deux unités de vétérans se positionnent de manière à menacer le vampire de plusieurs côtés s'il venait à émerger du bosquet avec sa garde d'élite.


Non loin, les combats se poursuivent alors que les Chevaliers Panthères prennent une fois encore le dessus sur les morts vivants.
Au premier rang, le Mayor Otto Bhuss fait des ravages avec son arme magique, malgré tout, un second chevalier tombe sous un coup de lance meurtrier.


N'ayant rien perdu de leur fanatisme, trois nouveaux flagellants succombent sous leurs propres coups alors que la masse grouillante de leurs adversaires est sur le point d'envelopper leurs frères...


Toujours protégés par les prières de Johann Akop, très peu de flagellants tombent sous les morsures des zombies. En revanche, les coups de fléaux continuent de s'abattre avec une vigueur et une frénésie renouvelée, massacrant une trentaine de morts vivants !


Trop lents pour réagir et incapables de faire face à une telle débauche de folie furieuse, les zombies restant sont littéralement exterminés jusqu'au dernier à coups de fléaux d'armes.


Au centre, si Guzmann et Jacobus combattent comme de beaux diables pour ne pas être submergés, les Dragons perdent de leur vigueur, ne faisant que peu de pertes chez l'ennemi. Néanmoins, leur solide expérience leur permet de garder la distance et de conserver l'avantage sur l'adversaire.

La bataille s'était déjà bien engagée en amont, tant sur notre gauche que sur notre droite, quand soudainement le vampire émergea du bosquet à quelques dizaines de mètre devant nous. Il était accompagné de nombreux combattants que nous avions du mal à distinguer à travers la végétation et la pluie, mais curieusement, comme investi d'une aura surnaturelle, seule la vile créature qui commandait aux nuées de morts vivants nous était nette et visible.
Investis de l'autorité divine et plus aguerris que quiconque ici, cela n'eut comme effet que de renforcer notre détermination. Toutefois, lorsque Gotrik le Prêtre Guerrier qui s'était joint à nous a commencé à invoquer Sigmar par ses prières et ses ardentes acclamations, notre résolution se mua en une vaillance à toute épreuve.
Tout à coup, au beau milieu d'un hymne de guerre, le prêtre se tût !
Tournant vers lui nos regards, nous vîmes son visage déformé par une lutte intérieure. Il sembla un court instant ne plus pouvoir respirer, mais soudain explosa dans un rire incontrôlable ! Cette vision était si stupéfiante que mon sang se glaça. Au bout de quelques secondes, mes plus proches frères Sigmarites s'approchèrent de lui, mais nous découvrîmes rapidement que nous ne pouvions lui porter secours d'aucune manière... Se contorsionnant dans des spasmes d'hilarité d'une violence telle que nous entendions ses côtes se rompre, le Prêtre Guerrier finit par tomber tout en continuant à hurler d'un fou rire tonitruant !
Alors que tous étaient absorbés par cet effroyable spectacle, je fus le seul, probablement pour détourner le regard de l'horrible scène, à voir le vampire au loin, sa main gauche tendue dans notre direction, poing entrouvert paume vers le haut ! Soudain il referma sa main et le silence se fît entendre, recouvert à nouveau par l'e seul bruit de l'averse qui continuait à tomber sur le corps de désormais inerte dans la boue.