


LA BATAILLE DE WALDSBERG
TOUR 2
Avec un double claquement sec, la paire de traits de baliste fusa droit vers sa cible. La graisse enduite sur les puissantes cordes permettait aux machines de guerre de fonctionner malgré cette pluie, les effroyables flèches perçant l'averse à une vitesse incroyable. L'un des projectiles dévia et, s'écartant progressivement, vînt atterrir sur le sol boueux en traçant un long sillon avant de s'immobiliser. L'autre trait toucha de plein fouet l'archer sur sa trajectoire, à une si grande allure qu'il eut été impossible de l'éviter.
La puissance fut telle qu'après avoir transpercé le pauvre humain, sans stopper sa course le grand carreau vînt embrocher un second archer. Il est probable que d'autres auraient également été fauchés si le régiment avait compté davantage de rangs car les deux victimes furent projetés plusieurs mètres en arrière sous la puissance du choc !

Comté de WALDSBERG


Les innombrables morts vivants poursuivent leur marche inexorable en direction des Impériaux.


Comme mue par une seule et même pensée, la légion de squelettes face à la cavalerie lourde ralentit et commence à baisser ses armes de manière à dresser un mur de lances.


De l'arrière de sa ligne, le Comte Von Krolock jette un terrible sortilège sur les Chevaliers Panthères, ralentissant hommes et montures. D'un trot véloce, les lourds destriers passent à une pénible avance, malgré les coups d'éperons de leurs cavaliers.


L'ennemi encore trop éloigné pour les archers de Waldsberg, les balistes sont les seules à tirer. L'un des traits atteint sa cible, et fauche les deux archers sur sa trajectoire.


Sigmarites


Que ce soit à cause de l'averse continue, du terrain devenu boueux, de l'effroyable vision des innombrables morts vivants, ou encore des effets d'une terrible malédiction, toutes les charges des Sigmarites échouent, laissant les Hommes de l'Empire haletant sous l'a pluie.


Même les Chevaliers Panthères, toujours sous l'effet de la sorcellerie du Comte, ne parviennent pas à atteindre l'ennemi. Brisés dans leur élan, cette fois ce sont vétérans d'Otto Bhuss qui baissent leurs lances en s'apprêtant à recevoir l'adversaire !


Au centre, les Dragons de Noailles et les Prophètes du Jugement, essoufflés, se retrouvent à la merci des morts vivants, qui malgré leur lenteur ne sont pas prêt de ralentir...


Sur le flanc, alors que les civils armés poursuivent leur course, les archers ralentissent afin de tirer une première volée sur l'immense vampire au pied de la butte.
De son large bouclier, La Colline Eternelle arrête les trois flèches qui le menaçaient.

Le jour même où la Comtesse Von Walden nous plaça sous l'autorité de ce chasseur de sorcière, je compris que les choses ne pouvaient que mal tourner. Mais j'étais sergent chef des fiers Dragons de Noailles et ne pouvait ni discuter les ordres, ni faire montre de quelque signe de désapprobation : il me fallait montrer la plus complète assurance à la cinquantaine de Dragons sous mon commandement.
Malheureusement, les semaines qui suivirent confirmèrent mes craintes : ce Guzmann n'était ni un bon commandant ni même un meneur d'homme, et encore moins un stratège ! Comment ce genre de fanatique peut-il être promu à un tel poste, à la tête de plusieurs centaines d'hommes !?
Depuis le début des hostilités en ces terres maudites, je me trouvais tiraillé entre mon devoir d'obéissance à ce fou furieux, et mon devoir envers mes Dragons qui m'accordaient la plus complète confiance.
Si jusqu'à présent l'efficacité et la bravoure de mes hommes avait permis de faire face à l'ennemi en limitant les pertes, désormais la situation étaient radicalement différentes : une bataille rangée face à tout ce que le vampire disposait, notamment des centaines de morts vivants !
L'Inquisiteur avait pris la tête de mes Dragons et avait donné la directive d'engager la marée de squelettes en approche.
Emporté par son fanatisme, cet incapable avait fait sonner l'ordre de charge bien trop tôt ! L'assaut s'essoufflait dans la boue, les hallebardiers étaient exténués sous la pluie battante, et l'ennemi encore loin allait nous tomber dessus avant que nous reprenions notre souffle...