

La Campagne des Douze Mois
Scénario 9 :
"La Bataille du Vallon d'Ellarchen"
Déploiement


Le Commandant de Brünhoff avait une fois de plus déployé son génie militaire, non seulement en matière d'ouvrages défensifs -certes limités car faits en peu de temps et avec les maigres moyens à disposition, mais également en terme choix stratégique. Face à la marée peau verte, De Brünhoff avait opté pour une tactique dite "du flanc refusé", bien connue des meilleurs manuels militaires de l'Empire.

La tactique du flanc refusé choisie par De Brünhoff est certes parfaitement adaptée à une infériorité numérique -ce qui est le cas-, mais est peu employée car terriblement risquée.
En effet : il faut compartimenter son armée en trois groupes distincts, chacun avec un rôle bien précis, mais si un seul de ces éléments échoue dans sa mission, la situation il y a de grandes chances que cela tourne au désastre et que la défaite s'avère cruelle !


Le flanc gauche de l'armée Impériale est celui chargé de l'assaut.
Son rôle sera d'engager l'ennemi à l'extrémité de sa ligne de bataille, en profitant de sa rapidité ainsi que d'un rapport de puissance localement plus élevé pour détruire le flanc adverse.
Une fois cela fait, la force d'assaut doit prendre le centre ennemi de flanc, voir de dos, alors que celui-ci est déjà engagé, ou sur le point de l'être.
Se faisant, le coeur du dispositif adverse se retrouve pris en tenailles !

C'est Maître Pompadour à la tête de ses Templiers de la Lune Funeste qui menera l'assaut.
Il est encadré par les Chevaliers Panthère et les Dragons de Noailles.



Les éléments les plus puissants de l'armée Impériale sont regroupés ici. Ils doivent vaincre, ou périr !
Personne ne pourra leur porter secours. Au contraire, c'est eux qui, après avoir annihilé le flanc ennemi, doivront porter secours au reste de l'armée !

Equipés d'armes de tirs, plusieurs mercenaires se sont déployés en retrait sur la colline, de manière à protiter de ce relief.
Ils pourront fournir des tirs de soutien, tant sur ce flanc qu'au centre.



Sur la hauteur se trouvent les Panthères de Franco, des arbalétriers expérimentés, dans la plus pure tradition Tiléenne.
S'étant également fait embauchés comme mercenaires, sont regroupés des pirates du Stir, notamment le Capitaine Dezzoto et son canon de bordée, qui s'avèrere très précieux aux Sylvaniens qui manquent cruellement de machines de guerre.


Le commandant De Brünhoff tient le centre de la ligne.
Le rôle du dispositif central est le plus périlleux, car il doit faire face sans céder au principal de l'armée adverse, et tenir le plus longtemps possible de manière à laisser le temps au groupe d'assaut de détruire le flanc ennemi et de déborder sur le centre.
Si le plan fonctionne, le coeur de l'armée ennemie est pris en tenailles et la victoire est à la clef, mais les plus terribles pertes sont attendues ici !


De Brünhoff au coeur du dispositif est protégé par les Vétérans du Baron, troupe d'élite restreinte de Joueurs d'Epée, et est comme toujours accompagné de Vogel son garde du corps, porteur de la Bannière de Sylvanie.
A sa gauche sont déployés les Hallebardiers de Waldenhof, et à sa droite, protégés derrière une barricade, les très nombreux civils portés volontaires pour défendre leur Province. A leur tête se trouvent quelques individus charismatiques auprès desquels les Sylvaniens sont prêts à se battre avec vaillance.
Des réserves se tiennent prêtes à épauler ce groupe.


Enfin, le troisième groupe, posté sur le flanc droit, essentiellement composé de troupes légères équipées d'armes à distance, doit demeurer retranché et par un tir nourrit, réduire au silence tout ennemi s'approchant.
La grande colline présentait tous les avantages à cette mission, c'est donc ici que les quelques ouvrages défensifs ont été installés.


C'est là qu'on été déployées les troupes de tir, et en grand nombre !
Au sommet a été installé la précieuse Ursula, la Grand Canon Impérial de la Sylvanie. Juste à coté les Archers du Baron à la précision proverbiales surplombent le reste du dispositif.
En contrebas et protégés par des pieux se trouvent les terribles Flèches Noires, et les Flèches d'Argent, dotés d'un des deux braseros à disposition.
Ayant jugé qu'il s'agit du flanc le plus faible, Ulgren le sorcier a rejoint ce groupe.


L'extrémité du flanc droit, point faible du dispositif, est gardé par Grand Johann à la tête de sa milice.
Si l'ennemi cherchait à éviter la pluie de tir et les pieux durant leur approche, c'est par là qu'il passerait, et la Milice de Johann est résolument prête au combat !



Sont gardés en réserve les Sangliers d'Egling, et les ogres mercenaires.
Certaines mauvaises langues disent que c'est parce que les uns comme les autres, trop lents d'esprit ne sont pas parvenus à se préparer à temps pour rejoindre le champ de bataille !

Déploiement
de l'armée Sylvanienne

Déploiement
de la horde
peau verte


C'est du centre que les boss orques commandent leur horde et en cela Grosstorgnoll était fidèle.
Accompagné de Roustass'Ozor, son Champion, porteur de la Grande Bannière de la Grosstorgnoll, et à la tête d'une vaste unité de Kostos, le seigneur de guerre est déterminé à enfin écraser l'ennemi.
En outre, il a trouvé de meilleur moyen d'employer ses gobelins : il les a réunis au sein d'une très vaste horde, et les a fait se déployer juste au devant afin de bien veiller à les pousser au combat !


Le seigneur de guerre a posté chacun de ses seconds sur un flanc, à la tête d'unité d'élite. Il sait qu'il peut compter sur eux.
Quant au centre, essentiel dans une bataille, il conduirait en personne les pléthores de fantassins.
Au devant, les Zinombrabs seraient surveillés de prêt, et empêchés de détaler ! Skroudj', le shaman gobelin est à leur tête.
A sa droite et à portée de voix, la demie douzaine de trolls attendent béatement le signal.
Et à sa gauche, une vaste horde de guerriers orques fociférant ont le plus grand mal à se contenir !

Le flanc droit est commandé par son second Giflky'Déchir, à la tête de la terrible Gard' Lourd'.
Armé et équipés de la tête aux pieds, ces orques sombres constituent l'élément le plus dangereux de la horde.



Le Grand Moss fut placé au sommet d'une colline à l'extrémité de la ligne, et ses nombreux servants arment déjà le montrueux engin de mort.
Les Zarchés d'Ooglook sont déployés juste au devant, en protection de la précieuse machine de guerre.


Nul doute que rien ni personne ne pourrait faire face à la terrible horde d'orques sombres ! A leur tête, et avec l'appui des tirs du Gran Moss, le puissant shaman Giflky pourra aisément vaincre sur ce flanc.

Sur le flanc gauche est déployée la solide et nombreuse cavalerie sur sangliers.
Une vaste horde d'archers gobelins piaillent au sommet d'une petite colline.
Les deux autres machines de guerre ont été placée là, chacune sur une hauteur ; une baliste derrière les archers gobelins, et la Catapulte à Plongeurs de la Mort tout à l'extrémité.



Le monstrueux Kltafass est à la tête de sa Kavalri d'élitt.
Aussi hargneux qu'inconscients, les chevaucheurs de sangliers sont prêts à défoncer tout ce qui sera sur leur chemin !



Seuls les Zélus sont conservés en réserve.
La célérité de leurs monture leur permettra d'intervenir avec rapidité là où cela sera propice.

L'air matinal était glacial et chaque inspiration irritait la gorge d'un froid vif, en réponse à laquelle des volutes d'air chaud se formaient devant les bouches.
Le jour venait de se lever mais le ciel voilé de cette Province maudite masquait la lumière du soleil dans une froide pâleur.
Les dernières nappes basses de brouillard se dissipaient.
Un silence tendu régnait dans les rangs des derniers défenseurs Sylvaniens, et alors qu'ils s'assemblaient en unités, prêts à combattre une fois de plus, les premiers flocons de neige de l'année commençaient à tomber lentement, ici et là de manière éparse.
De Brünhoff fit un pas en avant, et prit un inspiration profonde...
"Hommes de Sylvanie, nostre Terre a été envahie, souillée... Nos maisons ont été pillées, brûlées, ou menacent de l'être dès demain... Nos familles ont dû fuir dans le froid et le dénuement... Pour celles qui ont eu cette chance !
Nous avons été repoussés, parfois défaits, et moultes de nos frères d'arme ont été occis...
L'ennemi a démonstré toute sa force, toute sa sauvagerie, et s'est déversé en myriades...
Mais nous sommes toujours là !!
Le dernier rempart n'est point le mur d'enceinte autour de nostre Capitale !
NOUS sommes le dernier rempart !
Derrière nous se trouvent nos femmes et notre descendance, sans défense, en proie à grande terreur ! Devant nous l'ennemi sanguinaire et dénué de pitié...
Allons nous cuer de lièvre et détaller tels des elfes !? Ou nous dresserons-nous contre les peaux vertes pour les occire céans !
Nous somme tout ce qu'il reste à dresser face aux envahisseurs. Au devant, la vile engeance s'est amassée au grand complet ! Certes ils sont plus nombreux ! Mais nous sommes vaillants comme douze ! Aujourd'hui nous avons opportunité une fois pour toute de les bouter, de les éparpiller, de les occire jusqu'au dernier. Ils nous facilitent la tâche en estant enfin tous réunis. Ils vont encore nous faciliter la tâche en se ruant sur nous, tels des sacs à vinasse à la taverne. Leur nombre jouera contre eux ! Nous faucherons vigoureusement ceux des premiers rangs alors que les autres s'agglustineront, s'entasseront, trop pressois pour combasttre ou détaler.
C'est l'occasion ou jamais. Soyez hardis, brisez l'assaut !
La victoire est à portée, et il ne tient qu'à chacun de vous de frapper ferme et pourfendre l'ennemi, de combasttre hardiment avec moulte vaillance, comme vous avez coutume, Hommes de Sylvanie ! Pour Sigmar et pour Ulric !!"
Tous les combattant présents hurlèrent leur rage en brandissant haut leurs armes, et la clameur se répercuta partout dans la lande, surprenant même les peaux vertes au loin !
Note de Zugrub : "faire cuer de lièvre" est une expression moyenâgeuse pouvant être traduite par "être lâche".


Les peaux vertes étaient massés en si grand nombre que cela leur procurait une sensation d'effervescence !
Ils braillaient, piaillaient, piaffaient d'impatience, tous prêts à en découdre dans une débauche de violence, même les gobelins ! Et cette hargne sanglante était très communicative dans les rangs sans fin de la horde !
Ils furent surpris par la clameur qui retentit soudainement du camp ennemi !
...Seul le seigneur de guerre Grosstorgnoll n'était pas étonné.
De sa stature il dominait tout du regard, à la fois la masse pléthorique de ses guerriers, ainsi que les rangs adverses. Ses yeux étaient rivés vers le commandant ennemi.
Sans surprise ce dernier avait su trouver les mots pour haranguer ses troupes.
Mais ce ne serait pas suffisant ! ... Loin de là !
Grosstorgnoll avait mené son invasion avec grande efficacité, et cet ultime face à face serait le couronnement de son talent de stratège. Le seigneur de guerre avait donné ses ordres à ses subordonnés, qui les avaient transmis à leurs troupes. Le plan était simple direct, de manière à être compris de tous, et pleinement adapté à la situation d'une telle supériorité quantitative et qualitative.
Giflky'Déchir à la tête du régiment d'orques sombres prendrait le commandement de l'aile droite. Rien ne pourrait tenir tête à l'invincible Gard'Lourd' et aux pouvoirs du chaman orque.
Klatfass et sa Kavalri avait le flanc gauche, et devait enfoncer l'ennemi puis prendre de flanc le coeur du dispositif zumin.
Quant au centre, crucial, c'est lui-même qui en dirigerait l'assaut, avec les meilleurs guerriers orques de son armée, ainsi que la masse grouillante d'infanterie.
Ils pourraient vaincre même sans les gobelins ! Pour autant, ces derniers étaient à eux seuls presque aussi nombreux que les défenseurs !!
Grosstorgnoll savait néanmoins que la victoire ne lui serait pas offerte, et que les zumins allaient à nouveau se battre avec témérité, tels des squigs acculés ! La clameur retentissante qui venait de leurs rangs n'était qu'un prélude à cette réalité...
Un rictus farouche pointa à ses lèvres
Grosstorgnoll fit un pas en avant. Sa taille mais surtout sa carrure étaient formidables, telle que dans les rangs pourtant désordonnés des peaux vertes, chacun reporta son regard sur lui et se tût ! Penchant sa tête en arrière en gonflant sa cage thoracique démesurée, le seigneur de guerre poussa un cri monstrueux d'une voix tonitruante et profonde, qui à elle seule couvrit presque les clameurs des ennemis !! En réponse, et en quasi transe, tous les peaux vertes hurlèrent à l'unisson en laissant entendre toute la débauche de violence qu'ils allaient déchaîner au combat !
Le vacarme insoutenable fut entendu probablement jusqu'à la capitale à plusieurs kilomètres au loin, et surpassa sans commune mesure celui des défenseurs. Les clameurs de ces derniers muèrent tout à coup : ce n'était plus des cris de hargne à l'encontre de leurs adversaires, mais des cris de détermination pour se donner du courage...
Oui, les zumins allaient certainement lui offrir, ainsi qu'à ses guerriers, une des meilleure journée de leur existence !
Le seigneur de guerre leva bien haut son monstrueux équarisseur en fixant à nouveau le boss zumin. Celui-ci répondit promptement en brandissant lui aussi son épée, puis la pointa dans sa direction en un geste de défi !!
Oh oui, aujourd'hui était un jour bénit de Gork et de Mork !
Grosstorgnoll abattit enfin son énorme kikoup en avant et donna le signal de la curée : "WAAAAAAAAAAAAGH !!!!!"
