Processus de création d'une unité

Processus de création d'une unité de Battle de A à Z

(...ou presque !)

Le processus de création que je vous partage ici est celui que j'ai mis en oeuvre au cours de la réalisation du Clan Valentina, mais c'est similairement que j'agis pour tous mes projets

Il faut signaler avant tout que derrière moi il y a une vie de hobbyste qui, tel une fourmi a amassé (oui je sais, je peux le dire au présent aussi), et pas qu'un peu !! Je tâche néanmoins de ne pas entasser n'importe comment dans ma caverne d'Ali Baba -ou plutôt mon bunker secret et piégé au 17ème sous-sol héhé !

Mes stocks sont soigneusement rangés par armée (Empire, peaux vertes, chaoteux, nains, Blood Axes etc.........................)

Ainsi je sais ce que j'ai, et où chercher.

Bref, tout ça pour dire que ici, dans le sujet qui nous intéresse : mes "Moultes projets à réaliser" pour l'Empire, je sais ce que je possède après avoir méticuleusement amassé depuis... Ah ouais quand même : plus de trente ans !

Cette liste me permet, en corrélation avec mon imagination et mes souhaits, d'avoir planifiés des tas de projets que je veux réaliser.

Cela nous conduit à cette fameuse liste de projets que je partage et auquel je vous convie régulièrement à voter entre chacune de mes réalisations, pour choisir laquelle aimeriez-vous que je fasse par la suite. Je compile méticuleusement chaque vote, et met à jour régulièrement ce site.

Mes secrets de konfectionnaj'

ac_parchemin_calendrier_small-7e1568_edi

Etapes

1 : réflexions personnelles

2 : supports divers sur le sujet

3 : fluff, background et compositions

3.1 : Notes initiales

3.2 : Notes affinées

3.3 : Background officiel de l'unité

4 : Etalage de stocks & montage

5 : Peinture

5.1 : Sous-couche

5.2 : Pose des couleurs

5.3 : Encrage intégral

5.4 : Tout est dans le regard

5.5 : Eclaircissements successifs

5.6 : Donner vie à la figurine

(toute fin de peinture)

5.7 : le socle !

1 : réflexions personnelles

Une petit peu avant de terminer ma dernière unité en cours, je commencer à gamberger sur la réalisation, tout en continuant à faire mon projet actuel.

J'ai déjà une direction arrêtée e tête, par exemple des chevaliers mercenaires, ou bien des paysans asservis par des autorités locales sous le joug d'un Comte vampire...

Parfois des images, dessins, voir photos en rapport avec le projet sont déjà là pour appuyer une première notion visuelle.

En l'occurrence le projet que vous allez suivre est une unité constituée de malfrats de tous acabits issus de la pègre qui exerce à Waldenhof (capitale de la Sylvanie)

2 : supports divers sur le sujet

Ensuite je cherche dans ma bibliothèque, ma vidéothèque (voir ma "jeux vidéothèque") tout ce qui pourrait m'inspirer.

Par exemple, lorsqu’en 2017 j'ai fait de nombreuses bandes de pirates, j'ai regardé à nouveau toute la saga de Pirates des Caraïbes, mais aussi d'autres films sur ce sujet, ainsi que quelques reportages YouTube. De même, j'ai relu quelques BD que je possède sur ce thème etc.

Là pour le projet de la pègre, j'ai regardé la célèbre trilogie du Parrain.

Puis j'ai consulté mes très nombreux ouvrages sur Warhammer le jeu de rôle (V1), à la recherche de quelques souvenirs que j'avais et qui pouvaient apporter de l'eau au moulin.

C'est dans le fameux premier livre de règle du jeu que j'ai choisi de piocher, et à savoir dans le scénario proposé dans le gros bouquin : "Le Contrat de Oldenhaller".

Là on nous parle, entre autre, d'un clan de la pègre qui exerce à Nuln : le Clan Valentina.

Naturellement, il s'agit d'un clan Tiléen. J'avais un nom et une identité autour desquels chercher et "broder".

Le passage incontournable à chaque projet est aussi le fameux Verrah Rubicon : un vrai trésor pour moi ! Au besoin il y a aussi La Bibliothèque Impériale.

J'ai lu tout ce qui avait trait au Tilée sur ces deux sites (et pas que les traits d'arbalètes haha !!).

Merci infiniment à leurs propriétaires et contributeurs si jamais ils lisent ces lignes.

3 : fluff, background et compositions

Etape cruciale de chaque projet, je compile ce qui m'intéresse dans ce qui a été vu à l'étape précédente. De là, j'aime à ajouter ma touche personnelle et créant à partir de ce qui existe déjà. Cela permet d'ancrer mon projet dans l'univers de Warhammer, mais aussi de lui donner une identité propre.

Je laisse libre cours à mon imagination (et tout ce qui a pu l'alimenter dans les étapes précédentes).

Mes notes se font en trois étapes distinctes :

3.1 : Notes initiales

Je commence à noter tout ce qui me passe par la tête. C'est là que je définis jette les bases de mon unité, qui permettra à mon imaginaire de la représenter au mieux. Cela ne se cantonne pas au fluff mais aussi au modélisme. Toutes les étapes suivantes en découleront (fluff, choix des figurines, montage, conversions, peinture...)

Voici ce travail en trois étapes faites pour l'unité de la pègre :

Pègre de Waldenhof, notes initiales

Voir bouquins de Warhammer WJRF à la recherche de pègre... Ainsi que pour les carrières de "Filou" porposées aux joueurs.

Gros bouquin, scénar : Clan Valentina

Origine : Tiléens

Exerce dans toutes les grandes villes de l'Empire.

Parrain local en Sylvanie : Guido

En termes de jeu comptent comme des franches compagnies.

Effectifs : 18 (6x3)

Ne pas hésiter à mixer toutes sortes de gurines, ainsi que d'armement ! Aspect pas du tout conventionnel !!

même quelques une avec des armes de tirs. ......ou faire une mini unité à part avec arbalètes et autres armes de tir (5 à 6 gurines) ? ....arbalètes à l'honneur car Tiléens.

Naturellement pas d’étendard, mais une enseigne d'auberge en guise de "bannière" ?

Pas de musicien, inadapté au concept !

Le "champion" : un assassin ?

Assassins, voleurs, prostituées, brutes, videurs, hommes de main, coupes jarrets, cambrioleurs...

Un gars avec "livre de comptes" ?

Mettre un ogre "brute".... ou ivre !?

Un ou deux halfelings filous

Inclure un ou deux gardes (hallebardier et lancier par exemple) pour donner la notion de "garde locale soudoyée"

Un chien de garde ?

Un riche personnage ... Guido (Le parrain local) en personne ?

Pour plus d'immersion, donner prénom à chaque figurine ? Nombreux prénoms Tiléens

Et donner aussi tout petite fluff à chacun ? comme j'ai fait avec les pirates

Dominante de couleurs sombres, noirs, gris, et cuirs. Saufs les prostituées !

3.2 : Notes affinées

Ensuite j'affine mes notes, prenant des directions plus précises. Certaines idées de bases sont conservées, d'autres modifiées, et d'autres délaissées.

Pègre de Waldenhof, notes plus précises

Deux unités : la principale de 18 membres, et une plus petite de 5 arbalétriers.

Guido est dans l'unité d'arbalétriers, hors de danger et à distance. Les arbalétriers sont des Tiléens pure souche, et leur chef est le garde du corps personnel de Guido. Toutefois, il ne fait confiance en personne et son vrai garde du corps est son molosse, seul être en qui il accorde la plus complète confiance ! Mais il semblerait que Guido -le vrai- ait un frère jumeau... Et il est probable que le vrai Guido n'est pas celui-ci !!

Pour les noms, en guise de clins d'œil : les tirer des films du Parrain (naturellement ceux ayant consonance Italienne)

Ni étendard ni musicien car totalement inappropriés. Un chef (champion) dans chaque groupe.

L'unité principale comprend 4 groupes d'individus, tous étant dans la même unité pour l'occasion :

- Du personnel de l'auberge de l'Arbalète : du nom d'une célèbre et redoutée auberge de Waldenhof, située dans les quartiers les plus mal famés, et qui est en réalité le siège local du clan Valentina.

- Des filous de type voleurs, espions, saboteurs voir assassins... dont les rôles sont généralement subtils

- Des brutes, qui servent d'homme de main, et d'homme à tout faire

- Des courtisanes, de luxe, qui permettent au clan de pouvoir exercer un certain pouvoir sur nobles et dirigeants influents.

Le "champion" est un assassin halfeling ! Du type "qui ne rigole pas" ! A ne surtout pas sous-estimer ! Opère sous le pseudo du "Petit Chaperon Noir", et dont la sinistre réputation va de Wurtbad à Middenheim, car il signe toujours ses méfaits avec une "carte de visite".

La petite unité, qui fait office d'escorte de confiance à Guido, est composée exclusivement de Tiléens, naturellement issus de la fine fleur de la pègre locale, mais aussi, de près ou de loin, tous membres de la famille Valentina. Tous manient l'arbalète avec précision.

Cette unité est composée de 5 arbalétriers, dont le chef : Santino, est le garde du corps personnel de Guido.

Guido Valentina fait donc partie de cette unité, et est toujours suivit comme son ombre par Vito : son fidèle et monstrueux chien de garde.

3.3 : Background officiel de l'unité

- Enfin je travaille et synthétise le tout et écrit le background de l'unité qui découle de tout cela.

Le fruit de tout cela est dans le background final des deux unités crées, et que vous pouvez voir ci-dessous mis en page.

4 : Etalage de stocks & montage

Cette étape débute dès que le projet précédent est terminé. A ce moment précis j'ai donc déjà bien développé le nouveau projet avec les trois étapes précédente, ce qui me permet de gagner un temps considérable en sachant déjà assez précisément ce que je vais faire et en me donnant une direction éclairée.

Naturellement, rien n'est réellement figé dans le marbre, et des changements peuvent être mis en œuvre, mais dans la mesure où beaucoup a déjà été fait, je n'ai qu'à monter mes gurines.

Ebarbage, collage, stuffage, conversions etc. Vous connaissez la musique.

Ah ben d'ailleurs : je travaille toujours en musique durant le modélisme comme la peinture, et s'il y a : appropriée au projet concerné (généralement du médiéval, médiéval fantastique, issu de BO de films, jeux vidéo, ou historique).

Point important pour Warhammer Battle : au cours du montage je réfléchi à la disposition des figurines au sein de l'unité, et les colle de manière appropriée afin qu'il n'y ait pas de souci dans la formation socle à socle à l'arrivée.

Appréciant sans mesure mélanger les figurines de différentes gammes et époques, je suis toujours confronté aux différences d'échelles, les plus récentes ayant la facheuse tendence à être bien plus grandes ! Pour atténuer un peu cela, je réhausse souvent les plus petites, ou les colle avec leur base plastique pour en augmenter la hauteur.

Puis j'applique de l'enduit à reboucher sur la base afin de niveler le sol et que mon travail de réhaussement ci-dessus ne soit plus visible.

A tiens, important : une fois satisfait du positionnement des figurines au sein de l'unité, je numérote chaque socle sur le dessous afin de me souvenir quelle est la position de telle figurine dans l'unité.

Enfin, je fabrique un plateau de déplacement aux bonnes mesures (oui oui ; chaque unité a le sien !).

Puis je floque mes socles et le plateau de déplacement avec un mélange perso fait de vrai sable et minuscules pierres, en commençant par coller quelques petites pierres en guise de rochers avant (sur certains socles seulement). Au besoin je mets aussi divers objets (bouclier cassé, flèche(s), champignon etc.)

Pour le flocage lui-même, sur le socle j'applique au pinceau de la colle à faux plafond (un pot -à gauche sur la photo- dure une vie de hobbyste ! ...ou trois ans pour moi héhé), diluée avec de l'eau, et je plonge le socle dans le flocage (le contenant de droite sur le photo) en laissant agir 30 secondes. Et voilou pour cette étape incontournable.

Peinture

5 : Peinture

Alors attention hein : je ne donne pas des conseils de peinture ! Une tonne de gars peint infiniment mieux que moi et seraient à même de vous conseiller ! Je partage juste ici mes méthodes.

5.1 : Sous-couche

Je commence toujours par une sous-couche noire ... Toujours !!

TOUJOURS !!!!!

5.2 : Pose des couleurs

Je peins TOUTES les figurines d'une même unité en même temps. Seules exceptions avec mes unités de peaux vertes à Battle qui dépassent les 30 figurines, en ce cas j'ai tendance à les faire 10 par 10.

J'attaque la peinture étape par étape, en commençant par les parties "intérieures vers l'extérieur", c'est à dire de la peau (en deux passages car sous-couche noire), en remontant progressivement les couches de vêtements / armures.

J'aime particulièrement privilégier les teintes naturelles, voir ternes. En posant mes couleurs je réfléchis à l'aspect de la figurine ainsi qu'aux autres couleurs qu’elle recevra et où.

Je peins comme un porc ! Héhé ! Je veux dire que je ne suis pas comme certains qui peignent avec précision les diverses parties d'une figurine, et que tout est nickel à chaque application ! Oh non !! Je déborde sans m'en soucier là où je n'ai pas encore peint, car je sais que cela sera recouvert par les autres couleurs à venir. Naturellement, si je fais attention de ne pas déborder sur les zones qui ont déjà reçues leur couleur.

Hop, photo après mes deux passages de couleur chair.

Une fois tous les éléments des figurines peints,

on en arrive à la moitié du travail comme je dis.

5.3 : Encrage intégral

Une fois que toutes les figurines ont reçues toutes leurs couleurs, je passe à l'étape "encrage intégral" !

J'ai une mixture maison composée de 70% d'encre noire et 30% de Medium, et l'applique sur chaque figurine, partout. D'abord un passage "grossier" pour tout recouvrir, puis un second passage deux minutes après pour enlever le surplus et les accumulations indésirables.

Et là, les figurines sont délicieusement ternes, tel un film de Tim Burton héhé !

Ce rendu me sied à merveille mais c'est question de goût ! C'est le genre de truc qui ne va pas aux armées et figurines ayant des couleurs lumineuses tel les elfes par exemple (d'ailleurs, je ne le fais pas sur mes propres elfes).

5.4 : Tout est dans le regard !

Oui oui : un chapitre entier consacré au regard ! Mais rien n'est plus important pour une figurine !!

J'y consacre le plus grand soin ! Je m'applique jusque à en être satisfait, quitte à m'y reprendre à plusieurs fois. Je ne compte pas le temps passé dessus, car c'est à mes yeux la partie cruciale de la figurine.

L'idée des expressions que je m'efforce de donner à chaque figurine est déjà dans ma tête, et donc me permet de faires les yeux qui correspondent. L'expression peut dépendre de sa pose, de son allure, du background, de mon imagination... Occasionnellement même, c'est lorsque je fais les yeux que je me dit, tiens, je vais accentuer telle ou telle expression.

Par exemple des yeux qui regardent sur le coté peuvent donner un air inquiet, mais aussi un tireur qui cherche une cible... Des yeux qui louchent pour quelqu'un stupide ou saoul. Des yeux plissés sont signe de concentration. Des sourcils froncés donne un air menaçant / méchant. Jouer avec la taille de la figurine est un plus : un ogre qui regarde vers le bas, un hobbit vers le haut. Etc....

Par la suite d'autres éléments viendront accentuer l'expression voulue, mais tout part des yeux.

Inutile de préciser que vous devez prendre votre pinceau le plus fin et le plus précis !

Conseil précieux : souvent un oeil est plus difficile d'accès (ou moins bien sculpté) que l'autre, en ce cas il faut commencer par le plus difficile. Naturellement les yeux sont peints en même temps, mais commencer par le plus difficile permet par la suite, avec l'autre plus facile, de parfaire le regard plus aisément en ajustant le second au rendu du premier oeil.

Etape 1 : Je commence par les peindre en noir, en dépassant juste un peu le pourtour de l'oeil :

Etape 2 : Je mets du blanc horizontalement à l'intérieur du tracé noir, tout en le laissant visible sur le contour. L'idée étant, grâce au noir, de conférer un regard plus pénétrant et bien discernable visuellement à l'échelle de la figurine (un peu comme le maquillage au théatre)

Si l'on déborde quelque peu, no souci : à l'étape suivante on retouche au noir.

Etape 3 : Enfin avec du noir, je place les pupilles. Cela peut être au centre ou sur les cotés selon l'expression voulue. Naturellement il faut être très précis. Je ne fais pas un point mais une sorte de ligne verticale, ça aide en précision ! Dépasser en haut et/ou en bas de l'oeil n'a pas d'incidence car par la suite l'on refais la couleur chair.

Il arrive que le résultat souhaité n'est pas obtenu, ou ne rend pas bien En ce cas je n'hésite pas à repasser à l'étape 1 (en recouvrant de noir) pour m'y reprendre. Le temps ne compte pas car cette étape est trop cruciale !

A cette étape je finalise en rattrapant au besoin avec du noir sur le blanc qui a précédé et aurait dépassé.

Par exemple, vous pouvez voir sur la photo au-dessus de celle-ci (à l'étape 2), pour l'assassin à droite : sur son oeil droit, la pose de blanc a été trop volumineuse. Du coup, a cette dernière étape, après avoir fait la pupille, j'ai re délimité au-dessus et au dessous avec le noir afin de diminuer la taille du blanc.

5.5 : Eclaircissements successifs

Puis j'apporte les premiers éclaircissements, là aussi en partant de l'intérieur vers l'extérieur.

Je commence par la peau en reprenant la couleur initiale.

Tout d'abord je repasse les couleurs originales mais en laissant apparaître dans les creux l'aspect encré. Puis j'apporte un premier éclaircissement sur les reliefs, puis un second sur les parties plus rehaussées, et enfin une troisième et dernier sur les arêtes.

Ce qui fait tout de même 5 teintes : la couleur de base encrée, la couleur de base reprise, puis cette couleur éclaircie progressivement jusqu'à 3 fois. Généralement je m'arrête là car je suis satisfait du résultat visuel, mais sur certaines grosses zones, personnages ou pièces particulières, je peux occasionnellement en faire davantage.

Je procède progressivement, c'est à dire que je fais d'abord un éclaircissement sur chaque couleur, puis le second une fois que toutes les zones ont reçues le premier, et ainsi de suite. La peau est l'exception ; car si j'applique d'abord à nouveau la couleur chair sur celle-ci, tous les autres éclaircissements sont gardés pour la fin, j'y reviens juste plus bas.

A noter néanmoins que je garde les éclaircissements de peau pour la toute fin. Pourquoi ? Parce que c'est les étapes où je me donne le plus de mal, et j'ai toujours la hantise, par maladresse, de donner un coup de pinceau sur ces zones cruciales qui auraient été traitées avant le reste ! En les faisant en dernier, aucun risque donc.

D'ailleurs c'est aussi là, à la fin, pour les mêmes raisons, que je peins les motifs à main levée sur mes boucliers et bannières, ou les lignes sur les livres et parchemins...

La couleur chair est repassée, et tous les reste des figurines va être progressivement éclaircit sur toute leur surface.

Tous les éclaircissements ont été faits, enfin la peaux va avoir droit aux siens. Ici seulement les deux premiers y ont eu droit.

Et voilà, tout est terminé ! ...ou presque !

Là je prend le temps de bien regarder toutes les figurines une par une afin de m'assurer que rien n'a été oublié, jusqu'aux ongles ! Puis je m'atèle à la partie la plus plaisante à mes yeux : donner vie aux figurines par les détails.

5.6 : Donner vie à la figurine (toute fin de peinture)

A propos de zone cruciale, le maximum de soin et d'attention est donné au visage. Comme précisé plus haut, j'aime à donner des expressions à mes figurines, expressions qui peuvent être dictées par le background, la fig, sa pose, etc.

Et puis comme chacun sait, le visage est la zone la plus importante d'une figurine, c'est là où l'on regarde en premier.

Donc je fais de mon mieux pour donner vie aux figurines en me focalisant sur le visage.

Voici quelques exemples de visages terminés :

De même, je rajoute les ultimes détails : par exemple nez rouge, pansement, balafre, blessure, bouclier entaillé, vêtement rapiécé ou déchiré, un peu de rouille, grain de beauté ou verrue, œil au beurre noir etc etc etc ! Généralement la plupart de ces détails ne se voient pas à distance, et certains même pas sur mes photos ! Mais c'est pour moi un plaisir d'apporter ainsi ces ultimes touches qui contribuent à donner vie aux figurines.

Voici quelques autres détails ailleurs que sur les visages :

Utiliser de légers encrages rouges apporte du réalisme aux visages, ici sur les jours pour souligner un "bon vivant"

Un nez rouge est une valeur sûre ! De plus, ce personnage a reçu des sourcils broussailleux et un regard peu avenant !

Un guerrier avec un air agressif ou même hargneux, qui est d'autant plus amplifié si la pose de la figurine est en rapport.

Les "tireurs" doivent avoir un regard très "droit", sans quoi c'est parodique ! De plus, celui-ci a reçu un sourire narquois : il est sûr de faire mouche !

Il est amusant de donner des airs très inquiétants, intimidants aux "gros bras", afin d'accentuer le coté menaçant.

Les yeux sont cruciaux ! Cet assassin a reçu un regard à la fois rusé (yeux qui regardent légèrement sur le coté) et psychopathe (un oeil plus gros que l'autre)

Certains figurines ont un visage grotesque : c'est l'occasion rêvée pour accentuer la chose niveau peinture héhé !

Une bonne barbe aide à donner un coté bourru, voir sauvage, si l'on ajoute à cela des sourcils froncés.

Certaines posent ne demande qu'à avoir le regard en rapport : ici il était naturel de lui peindre un regard vers sa gauche.

Les figurines qui crient gagnent généralement à recevoir un regard droit devant. Evidemment, il faut prendre soin de peindre les dents pour souligner le cri.

Parfois la pose / le geste de la figurine exigent une attitude froide et concentrée, en ce cas éviter les expressions toutes autres.

Certains visages (en théorie tous) sont embellis par la peinture de sourcils. Quasi jamais sculptés, il faut les faire au pinceau.

Des phalanges rougies apportes non seulement du réalisme, mais aussi la connotation qu'il s'agit là d'un bagarreur !

Du poison sur un poignard rend les assassins plus effrayants.

Et un brossage marron terre insistant sur bas de cape, botte et pantalon donne à une figurine un aspect "homme de terrain".

Pas toujours facile à faire selon le motif souhaité, mais un blason à main levée apporte un caché particulier à un bouclier (ou une bannière, une cape ou autre).

Lorsque les armes sont importante visuellement, passer du temps à travailler leur(s) couleur(s) métallique(s), ça valorisera d'autant plus la figurine.

Si le guerrier est un vétéran, donner "du vécu" à son équipement, et surtout à son arme ! Ici, de l'usure et d'anciennes taches de sang.

Si le guerrier n'est pas soigneux l'on peut faire par exemple de la rouille...

Cette figurine de tavernier n'est pas un summum en matière d'esthétisme ; elle n'en reste pas moins originale et demande elle aussi à trouver vie.

Quelle que soit la figurine, le régiment ou l'armée, le soin apporté à chaque figurine individuellement est la clef de la réussite.

Pour cela, le bon sens est une qualité indispensable !

Pour ce tavernier par exemple, quatre points cruciaux lui apportent vie et réalisme :

- Le choix des couleurs, ici en l'occurrence le blanc du tablier, logique.

- Le soin apporté au visage, toujours l'élément primordial incontournable !

- Les encrages rouge légers sur le visage, non seulement pour accentuer le coté "bon vivant" mais aussi pour donner vie au visage.

- Le tablier (et le chiffon) sales, avec divers encrages, ce qui apporte au réalisme de la figurine.

Sans ces deux derniers points, la figurine aurait été fade !

Certaines figurines regorgent de détails, habituellement les personnages, qui ont demandé plus d'exigences aux sculpteurs et ou à vos talents de montage.

Il faut faire honneur à cela, et prendre tout le temps qu'il faut pour mettre en valeur chacun de ces détails. Naturellement, cela prend plus de temps, mais ça vaut le coup, et c'est un vrai plaisir !

Diverses techniques peuvent être employées selon vos compétences et votre imagination.

Pour celle-ci, rien d'extraordinaire, mais juste le temps pris pour peindre au mieux tous les éléments selon les matières dont ils sont composés.

Et voilà pour cette étape cruciale, la plus plaisante à mes yeux.

Je ne vous ai pas montré certaines figurines, tout simplement parce qu'elles n'étaient pas réussies ! Ce fait important souligne que chacun a ses capacités et ses limites, et que ce qui est essentiel, c'est de s'appliquer au mieux, le reste vient avec l'expérience, l'effort et les conseils. Mais le coeur de la peinture sur figurine, et même de tout le hobby, c'est de prendre du plaisir à le faire ! Tout est là.

Petits détails pas sorcier à faire : la simulation de reflet sur les bouteilles, flacons et autre, avec un à deux petits points blanc sur la zone qu'il faut.

Naturellement : ne rien négliger, un anneau, une boucle, un joyau... Essayer de tout mettre en valeur.

5.7 : le socle !

Enfin, une fois la peinture de la gurine totalement terminée, je m'attaque à la seconde partie la plus importante de nos figurines : le socle !

Si vous avez suivi, il est tout noir.

Je fais des brossages à sec et utilise quasi toujours la même formule pour toutes mes armées : 4 brossages successifs : 1 : marron foncé, 2 : marron terre, 3 : chair, 4 : beige. D'ailleurs je fais de même pour le plateau de déplacement de l'unité dans la foulée.

Conseil important : il fait plus "appuyer ses premiers brossages (plus sombres donc), et au fur et à mesure des brossages plus clairs, les faire de plus en plus légers.

Puis, de ci de là, je rajoute quelques encrages dans des tons verts voir marrons, ça en jette plus qu'on ne pourrait le croire ! Occasionnellement je passe par endroit un ultime léger brossage beige, surtout sur les rochers et grosses pierres.

Naturellement je repeins en noir uniforme la tranche des socles (à part pour mes peaux vertes, mais ça c'est psychologique).

Pour parfaire le tout je colle quelques touffes d'herbes en variant les teintes pour ne pas faire trop uniforme. Ici un peu de fleur, là une flaque d'eau (dans un creux), là une grosse zone herbeuse, ici juste une ou deux pousses...