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Contributions d'auteurs

Contributions d'auteurs

      Plusieurs auteurs de talents via le Warhammer Forum, par leurs participations inspirées, aiment à contribuer au background de mes Campagne, leur conférant une dimension réelle et immersive au travers de leurs récits suivant le cour des évènements.

Si ce récits peuvent être insérés dans les pages de la campagne, vous trouverez ci-dessous tous ces textes compilés dans l'ordre chronologique des évènements tels qu'ils s'y sont déroulés.

Un grand merci à -par ordre d'apparition :

 

         Miles, ChaosDivine, Litrik,  J-C, Skalde, Icarius, Gibsvance, Saural, Torcanam.

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Avant le début de la Campagne.

L'Infanterie Royale

      Quelque part dans le royaume du Roi Djaun, la grotte occupé par les Dompteurs de Trolls était un vaste espace aménagé à la vas-comme-je-te-pousse, éclairé par des flambeau épars. La bande avait temps bien que mal survécu à la campagne des douzes moi, malgré une mauvaise expérience face à la Cavalerie Lourde de l'Empire, puis aux luttes de succession qui avaient suivit, malgré un mauvais calcul en terme de candidats et la dispertion par une horde de squigs. Les gobelins et le troll à qui ils devaient leur sobriquet, une vieille bête apathique, étaient rassemblé devant un rocher sur le quel était entrain de grimper leur chef.

"Babouch' vas parler!"
"Ouais, parait qu'il as vu le roi d'Jaun"

"C'était pas Bosskilla notre roi?"

"Vos gueules!"

Le martellement d'un méchant gong interrompis le Brouhaha. Babouch', le chef des Dompteurs était parvenu en haut du rocher qui lui servait d'estrade, encadré par le sonneur (ou plutôt le tapeur, eut égard à son exploit de parvenir à jouer faux de son instrument) et le porte bannière, (qui avait oublié la bannière de la bande en bas, mais qui croisait les bras pour se donner contenance). Et un autre gobelin pas vraiment invité mais qui avait probablement envie de se donner de l'importance. Babouch' pris la parole.

"J'ai vu le roi d'Jaun."

"J'te l'avais dit!"

"Vive Babouch'!"

"Vos Gueules!"

Le chef passa sa langue sur ses babines, savourant ce qu'il avait à dire et repris son discours, en levant un doigt sentencieux

"Le roi D'Jaun à décidé! Partir de maitenant, on est plus une bande de gobz! On est désormais un régiment d'infanterie royale! C'est pour ça que j'ai un capuchon rouge! C'est la couleur des Kapitaines de l'infanterie royale. Maintenant, faut m'appeler Kapitaine Babouch'.

Le Gobelin se tut pour laisser place à un silence impressionné. Il n'eut qu'un brouhaha désordonné.

"C'est con comme titr' "

"Mais du coup, c'était qui Grosstorgnol déjà?"

"Goblin!"

"Grahou?"

" 'Tension, le troll!"

"Vos Gueules!"

"D'ailleurs, le troll, faudrait pas penser à l'remplacer avant qu'il nous canne dans les bras?"

"Ouais Jaguar Parésseu il as dit qu'là garantie était espi exeuti, elle était morte quoi..."

La remarque ramena le silence dans la grotte.Tout les regards se tournèrent à nouveau vers le capitaine Babouch' qui venait de ramasser une pierre pour la lancer dans le tas. Il la lassa retomber sur le coté. Un peu déçu. Le porte étendard, lui, avait poussé le gobelin surnuméraire en bas du rocher.

"En temps que Régiment d'Infanterie royale, on vas avoir droit à du butin. Avec le butin, on pourra acheter un nouveau troll histoire qu'les aut' nazes qui font qu'à critiquer Chico on leur claque le fermoir. Surtout qu'nous on est l'infanterie royale et qu'moi j'suis kapitaine! C'est pas rien."

"Vive le Roi D'Jaun!"

"On pourra piquer les chaussures?

"Goblin!

"Rouuuuuha"

"Tenez le troll merde!"

"Mais du coup chef, pour faire du butin, faut qu'y ais une guerre non?"

Le Visage de Babouch' se fendit d'un large sourire. Derrière lui, le porte étendard s'était fait agripper, tiré en bas du rocher et se faisait passer à tabac par un gobelin revenchard et une paire d'opportuniste.

"Exactement! Et y vas y en avoir une! Le Roi Djaun m'as dit qu'il pensait sérieusement à s'y mettre. Y'aura du butin pour tout l'monde et surtout pour nous! C'est un secret, mais on part bientôt en guerre contre les nains! Et il m'as promis qu'on aurai une place toute particulière dans la stratégie!

"Génial!"

"A nous les Savates!"

"Un secret? Trop bien! Tantine me croira jamais!"

"La Guerre!"

"ZLATHAN!"

"Quelqu'un a vu mon squig?"

Les Gobelins se mirent à chanter "La Guerre" "Vive le Roi D'Jaun" "A mort les Nabots" pendant dix bonnes minutes. Qui serrant la main de son voisin, qui lançant son casque en l'air, qui le ramassant sur la gueule, qui se faisant bondir sur les pieds... Puis, au bout d'un moment le silence revint peu à peu. Un silence un peu gênant. Tout le monde regardait vers l'estrade. Même le troll ne bougeait plus. Non qu'il fusse très vif en temps normal. Babouch se sentit obligé de rompre le dit silence.

"Des questions?"

"Euh oui chef... Heu... Vous aviez pas déjà un capuchon rouge?

                                                                                                                                                               Ecrit par Miles

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Avant le début de la Campagne.

 

Des bruits de course, des halêtements, un coup de fusil, des cris, des couinements, le son de quelques chose de mou tombant au sol et au loin, des reflets métalliques.

- EXTERMINES CES VERMINES LES GARS! hurla Storm, PAS DE PITIE!

Juste en face, le reste du groupe de gobelins courrait le plus vite qu'ils pouvaient. Certains était déjà morts sous les tirs précis de Bolt et les survivants étaient achevés par Stone et son marteau de guerre. Soudain, dans les buissons à proximité de Bolt s'agitèrent et un Zigouilleur en surgit, gueule grande ouverte en hurlant un incompréhensible cris de guerre, il leva ses lames pour frapper Bolt et.... se fit plaquer par Echo contre un arbre, le Zigouilleur, retournant à son instinct primitif, se débatit, Echo leva sa hache et éventra le gobelin. Plus loin Bolt termina les misérables créatures de ses tirs, et Stone acheva les survivants, Storm souffla enfin tout en guettant d'éventuels ennemis.

- Cela fait la dixième intervention de suite qu'on as, dit Bolt.

-En effet, et c'est que des gobelins, je me demande même si ce serait pas un invasion de gobelins.... dit Storm

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-Tu es sûr? répliqua Echo, ça fait des décennies qu'on en a pas eu.

-Puisse tu avoir raison... répondit sombrement Storm....

 

Eh bien mon cher Echo, tu te trompe fortement!

                                                                                                                                                                                                 Ecrit par ChaosDivine

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Avant le premier scénario.

Roi Dürak Barik : Qu'y a-t-il de mieux dans la vie ?
Urik Grimgalsson, un ranger : L'immense montagne, une hache affutée, des bières à la main et le vent dans tes cheveux.
Roi Dürak Barik : Faux ! Krönam, qu'y a-t-il de mieux dans la vie ?
Krönam : Écraser les grobis, les voir caner devant soi et entendre leurs squigs de femelles chouiner !
Roi Dürak Barik : C'est bien. Krönam, c'est toi qui mènera l'expédition pour secourir Bolgo.

                                                                                                                                                                                                                                    Ecrit par Litrik

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Avant le second scénario.

- "Chef Chef! Parait que vous avez eu un rapport des espions?"

- "Ouais, y'as une petite armée naine qui s'apprête à tenter de nous barrer le passage."

- "Ho merde! Mais du coup faut remettre de l'ordre dans la troupe! Parce que c'est l'Bazar!"

- "Surtout pas pt'ite tête! Les espions sont formel! Tout le plan des nains à pour objectif de nous désorganiser. Donc si on l'est déjà, pouf! Y pourront rien faire!"

- "Ah ouaiiiis, z'êtes malin chef."

- "C'est pour ça j'suis l'chef".

Entendu dans l'armée gobeline en marche.                                                                                                                                                                                          Ecrit par Miles

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Juste avant l'affrontement lors du second scénario.

 

 

"Throndir Hruldirsson serrait le manche de sa hache avec nervosité. C'était sa première bataille d'envergure et pas n'importe laquelle, ses camarades et lui même étaient presque sûrs de partir en mission suicide, mais tous étaient volontaires. Il raffermit sa prise sur la manipule de son bouclier et jeta un regard sur les guerriers du clan Snodri qui l'encadraient. Le premier rang rassemblait des nains d'âge mûr, rompus au combat et prêts à en découdre, mais l'arrière de la formation était plutôt constitué de courtes barbes, certains aussi inexpérimentés que lui.

C'était une chose de chasser le grobi dans les montagnes ou en dessous, ces combats s'apparentaient plus à des battues qu'à des batailles rangées, et les peaux vertes prenaient souvent la fuite aux premières pertes, voir même avant le choc des boucliers !

C'en était une autre d'affronter une marée de gobelins déterminée à envahir la forteresse et la réduire en poussière.

Il n'empêche qu'il était prêt à donner sa vie pour les siens. Nerveux à l'idée de rejoindre ses ancêtres si tôt, certes, mais disposé à le faire néanmoins.

 

Avec une certaine appréhension, Throndir tendit le cou pour essayer de voir par dessus l'épaule de ses camarades. Une rumeur commençait à se faire entendre dans les rangs, et le jeune nain voulait s’enquérir de sa provenance.

Il crû entendre un des guerriers du premier rang marmonner quelque chose comme "ils arrivent enfin", ce qui lui mis la puce à l'oreille quant à l'origine de l'agitation grandissante au sein du régiment.

Finalement, après quelques minutes qui lui parurent une éternité, un brouhaha parvint à ses oreilles. Un mélange de piaillements, de grognements, de piétinement désordonné, un tohu-bohu grandissant se faisait entendre, et il sut avec certitude que l'avant garde des gobelins était arrivée au abords de la rivière.

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La nervosité des guerriers nains montait, les mains caleuses des forgerons, des mineurs, des tailleurs de pierre, de tous ces braves habitants de la forteresse rassemblés ici pour combattre l’ennemi, se crispaient sur leurs armes.

La puissante voix du vétéran qui menait la troupe se fit alors entendre, rappelant les guerriers au calme à la maîtrise de soi :

"Tenez bien votre position ! Souvenez vous qu'il faut rester groupés et agir de concert, ne vous laissez pas embarquer à l'extérieur de la formation ! Serrez les boucliers et frappez quand une de ces sales morves encapuchonnées pointe le bout de sa trogne ! On ne charge qu'à mon ordre, c'est bien compris ?! On va leur montrer ce qu'il en coûte de venir salir nos belles terres ! Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu!"

Le cri de guerre fût repris en cœur par les guerriers, marteaux et haches cognant de concert sur les umbos dans un fracas de métal assourdissant.

L’appréhension se changea en impatience, et Throndir ressenti alors une sorte de béatitude jusqu'alors inconnue.

Il sentait que ses ancêtres le regardaient, qu'ils allaient juger de sa valeur, mais aussi qu'ils guideraient son bras au moment crucial. Il avait hâte de plonger sa lame dans le crâne d'un gobelin, et faisait balancer son arme de haut en bas dans un mouvement régulier, comme un battement de cœur.

 

Il se tourna vers son voisin de droite, un grand nain brun d'une vingtaine d'années son aîné tout au plus, et lui lança : "Si j'y passe, tu pourras ramener ma hache à mes parents ?"

Son voisin le considéra un moment, puis le bouscula amicalement de son bouclier : "Te fais pas de bile, tu la ramènera tout seul comme un guerrier, poil au menton ! Tes anciens t’accueilleront en héros quand on rentrera victorieux, couverts de trophées de grobis !"

Throndir eut un léger sourire puis baissa la tête et murmura pour lui même : "Ça, c'est loin d'être sûr. Pas après que je soit parti sans leur accord avec juste une lettre déposée sur la grande table en guise d'adieu..."

Ses pensées allèrent à ses parents, ses amis, ses ancêtres, et sa volonté se raffermit encore, un lueur métallique brilla dans son regard qui témoignait de son envie de prouver sa valeur sur le champ d'honneur, alors que la horde verte se mettait en branle sur l'autre rive."

                                                                                                                                                Ecrit par J-C.

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Durant le second scénario.

"Les Gobelins étaient cruels. Ce ne serai pas une mort douce. Akzrak gisait sur le sol, sa hache planté dans le cadavre d'un assaillant à six pied de là. Il saignait de multiples blessures. Aucune directement mortelle, mais cumulées, elles lui interdisait le moindre mouvement. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'un grobi ne l'achève. L'un de ceci se penchait d'ailleurs sur lui, une courte lance à la main. La créature allait se faire une joie de l'achever d'une manière lente et douloureuse. Mais Akzrak n'avait pas peur.

Qu'importe la douleur, de toute façon il pouvait difficilement avoir plus mal, d'ici quelques minutes, il aura accomplis son serment de tueur en mourant de la main de ce gobelin après avoir occis plusieurs ennemis. La Honte qui l'accompagnait serai enfin lavée et il pourrais rejoindre Grugni, Grimnir et Valaya en paix. La lance brandit bien haut, le peau verte s'apprêtait à frapper. Il fut arrêté par un de ses congénère qui lui attrapa le bras. Le nouveau venu glissa quelque mot dans l'oreille dressé de son camarade, puis les deux Gobelins tournèrent leur regard vers le nain, sourirent de toute leurs dents et s'en furent. Les Gobelins étaient de sales petits enfoirés!"                                                                            

 

                                                                                               Ecrit par Miles

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Juste à la fin du second scénario.

 

Turwi et Agnir parcouraient le champ de bataille après la déroute de l’armée gobeline. Les deux rangers scrutaient attentivement les monceaux de corps criblés de carreaux qui s’étalaient sur la berge.

« Là ! » s’écria Turwi avec enthousiasme avant de se précipiter vers un gobelin étendu sur le côté.

« Celui là est à moi, je l’reconnais !»

« Ah ouais » railla Agnir. « Tu reconnais rien du tout et t’es un mauvais perdant. Je te dis que j’en ai eu six. Tu peux pas me battre »

« Si, çui là c’est mon sixième. J’le reconnais avec le bonnet de traviole. Même que je l’ai touché dans l’œil regarde. »

« Ça fusait de partout, et ils avaient tous le bonnet de traviole. Arrête la mauvaise foi, cinq c’est déjà un bon score. C’est juste que c’est moins bien que six… »

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« J’te dis que c’est moi qui l’ai eu, nom de ma barbe ! Regarde, ce carreau c’est le mien ! »

« Ben bien sûr, y’a ton nom marqué dessus ptêtre ? Faut accepter les règles mon gars. Moi j’en ai compté huit, mais on en a retrouvé que six sûrs. Les autres ont dû être emportés par le courant. Et puis tu sais, dans le feu de l’action, on sait plus trop bien compter. »

« Quel dommage qu’ils se soient tous barrés, soupira Turwi, on aurai pu régler ça par un petit duel. Je suis sûr que j’aurai fait mieux que toi ».

« C’est ça, cause toujo... » POC !

Une pomme de pin venait de dégringoler sur le casque d’Agnir faisant lever les yeux aux deux nains. Accrochés en haut d’un arbre, un gobelin, affublé d’une paire d’ailes ridicules, se cramponnait tant bien que mal à la cime de son perchoir que le vent commençait à faire tanguer dangereusement.

Le visage des deux nains se fendit d’un large sourire sous leurs grosses barbes.

« Bon, ben il semble qu’on va pouvoir se départager. Grungni a le sens de l’humour finalement… »

« Ouaip, le premier qui le fait tomber gagne le point. A toi l’honneur ! »

 

                                                                                               Ecrit par Skalde

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Juste après l'affrontement du second scénario.

 

 

Le regard dans le vide, titubant ça et là, Throndir arpentait le champ de bataille l’air hagard et les bras ballants. La victoire des nains était indiscutable. Les gobelins avaient reflué sur l’autre rive en constatant la défense acharnée que leur offrait le peuple des montagnes.

 

D’autres viendraient. Ils renforceraient leurs effectifs avant de franchir à nouveau la rivière et cette fois une poignée de dawis ne sera pas suffisante pour les repousser. Mais la poignée en question avait frappé fort, et en plein dans les gencives du monstre vert. L’avant-garde repoussée, le roi Dürak s’était vu offrir un temps précieux pour organiser ses défenses.

 

Une voix tira Throndir de sa contemplation morbide. « Par les nattes de Valaya, il est encore en vie ! V’nez m’aider !»

 

Un des guerriers qui s’était approché du guet pour récupérer les cadavres de ses frères nains et leur donner une sépulture honorable faisait de grands gestes à l’attention de ses camarades. L’agitation redonna de la vigueur aux bras de Throndir, et d’une âme errante vidée de toute énergie, comme anémié dans son esprit comme dans sa chair, il redevînt un solide guerrier à l’œil vif et à la main sûre. Le contrecoup de la bataille s’effaçait alors que l’adrénaline l’envahissait de nouveau, et il courût en direction du guerrier qui l’avait interpelé lui et les autres membres du régiment.

 

Le gué était rouge du sang de l’affrontement qui y avait pris place. Le bon sang des dawis mêlé à l’ichor crasse des grobis, souillant l’eau auparavant claire qui descendait des montagnes. Et au milieu des corps désarticulés et grimaçants de douleur, comme un instantané du moment où ils réalisaient que la vie les quittait, un imposant guerrier arborant des tatouages, de nombreux bijoux et une crête orange vif gisait au sol, entouré d’ennemis abattus. Un souffle rauque et faible relevait sa poitrine de manière irrégulière, entrecoupé d’une toux salissant sa barbe de postillons rouge foncé.

 

Akzrak le grand Tueur Nain n’avait pas succombé à ses multiples blessures, bien qu’il soit mal en point. Grimnir lui-même aura jugé que l’heure de recouvrer son honneur n’était pas encore venue. En ses heures sombres, son bras vengeur serait encore utile aux nains, et des adversaires plus puissants croiseraient peut-être sa route avant que la flamme qui l’anime ne s’éteigne pour de bon.

 

Throndir aida son camarade à tirer Akzrak hors de l’amas de corps, et d’autres guerriers les rejoignirent pour panser les blessures les plus importantes du tueur.

 

Le capitaine Krönam s’approcha tout en continuant à donner ses directives à la troupe.

 

« Par ma barbe, il est solide comme l’enclume de Grungni ! Fabriquez-moi un travois pour le transporter, on va tâcher de l’emmener à la forteresse. Borïk, ça vient cette fosse ?! Hors de question de quitter les lieux tant que nos frères ne sont pas dignement enterrés, hors de portée des charognards et de ces sales grobis ! Gunnar, te laisse pas distraire, termine de graver la stèle ! Il reste des survivants ? Rassemblez les blessés, Jork et Fafnür vous partez en avant avec ceux qui sont en état de marcher. Et vous deux là, taillez moi quelques piquets, je veux voir les têtes de ces saloperies vertes plantées autour du guet en signe d’avertissement ! »

 

 

 

 

L’activité intense qui avait lieu après la bataille ne laissa pas de répit à Throndir et les autres, ce qui lui permit de ne pas trop penser aux évènements qu’il venait de vivre. Alors que la nuit était tombée depuis près d’une heure, une des sentinelles marcha d’un pas vif en direction des guerriers. Certains étaient affairés à décapiter des gobelins pour disposer leurs têtes sur des piques, d’autres s’occupaient des blessés restants. Krönam, qui se recueillait sur la stèle qui protégeait la fosse commune où les braves tombés au combat reposaient désormais, se releva et alla à la rencontre du guetteur qui s’exprima à voix basse. « Il y a du mouvement dans les fourrés capitaine, à une trentaine de mètres de la rive, presque en face du gué. »

 

D’un signe de la main, Krönam héla ses guerriers qui se rassemblèrent autour de lui. « Très bien les gars, vous avez fait de l’excellent travail. Les gobelins ont eu le temps de se reformer et leurs renforts sont probablement tout prêt, ils vont sûrement tenter d’assaillir le gué à la faveur de la nuit. Il n’y a plus rien à faire désormais, on plie les gaules ! »

 

Throndir sembla interdit l’espace d’un instant, et il se risqua à prendre la parole. « Mais … ? On les laisse franchir la rivière ? Après tout ça, on s’en tient là, c’est tout ? »

 

« Et que veux tu faire d’autre poil au menton ? » Le capitaine l’avait coupé dans son élan, mais il s’exprimait d’un air paternel, rassurant bien qu’autoritaire. « La mission est accomplie, on les a désorganisés et ralentis autant qu’on pouvait. Nos messagers portent la bonne nouvelle au roi, le reste va se jouer sur un autre champ de bataille. »

 

Le regard presque déçu du jeune guerrier poussa le capitaine à poursuivre. « Mais si tu veux te rendre encore un peu utile tu peux rester à l’arrière garde avec moi, on ne va pas quitter les lieux sans laisser quelques surprises de bon goût à ces pourritures ! »

Alors que la troupe repartait en direction de la forteresse, les valides transportant les blessés sur des travois ou soutenant les moins affaiblis bras dessus bras dessous, Throndir restait aux cotés de Krönam et de trois autres rangers équipés de pelles et de pioches. L’un d’eux sorti une solide corde de son sac, et s’adressa au capitaine. « Où est-ce qu’on installe le piège, chef ? »

 

Désignant un passage entre deux bosquets à quelques dizaines de mètres de la rivière, Krönam lui répondit tout en marchant aux coté de Throndir.  « Là-bas. Les grobis sont feignants, ils empruntent toujours le chemin le plus évident. Vous me creusez une fosse assez profonde pour y planter des petits pieux d’une coudée de long, moi je vais montrer au poil au menton comment on installe un tronc balançant, passe-moi ta corde. »

 

S’avançant silencieusement dans le bosquet, quelques mètres après l’emplacement qu’il avait désigné à ses rangers, Krönam entraîna Throndir à sa suite. « Alors gamin, pas pressé de rentrer à la forteresse ? Dis-moi… Tu sais manier une arbalète ? »

                                                                                                                                                  Ecrit par J-C.

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Après le second scénario.

Le Garde Noir observait le matériel avec attention. Il avait, bien entendu, déjà assisté à de nombreux autres brassins. Mais c’était la première fois qu’il assistait à la fabrication d’une authentique bière naine. Les immenses cuves de brassage, ainsi que celles dédiées à la fermentation, avaient à la taverne du Géant Éthylique la particularité surprenante de se trouver à l’extérieur des bâtiments, chose qu’il n’avait jamais vu ailleurs. Bracchio avait annoncé fièrement que c’était pour favoriser le refroidissement d’urgence des chaudières en cas de pépin, mais aussi pour ‘’la décantation des levures’’, même si il ne semblait pas se rendre compte que Daniel n’avait aucune idée de ce qu’était des levures.

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Les cuves étaient faites d’un cuivre très pur, d’une magnifique couleur oscillant entre le rose et l’orangé en fonction des reflets du soleil levant qui s’y reflétait. Elles étaient piquetées ça et là d’inévitables tâches de vert de gris causées par les intempéries mais on voyait néanmoins que le travail des forgerons et l’entretien journalier des installations étaient irréprochables. Elles auraient bien être là depuis plus de cent ans qu’on aurait quand-même pensé qu’elles avaient été installées il y a seulement un mois.

 

En cette belle matinée fraîche, une des cuves laissait s’échapper de la fumée par une cheminée située en son sommet, alors qu’une chaudière à vapeur faisait monter en température son contenu. Un douce odeur de grain rappelant le fumet du gruau d’avoine emplissait toute cette partie de la vallée. Cela n’était pas du tout désagréable mais Daniel n’y faisait pas vraiment attention. C’était à peine l’étape de l’empâtage, le tout début du brassin - lorsqu’on mélangeait le malt d’orge avec l’eau pour faire une infusion - mais déjà le chevalier était assommé sous le poids des informations que lui assénait le brasseur. Il massa ses tempes grises en fronçant les sourcils.

 

‘’Et bha alors, un truc ne va pas ?’’

 

Sébastien était un jeune dawi plein d’énergie et très enthousiaste. Il portait un prénom étrange pour un nain. Son père a pensé que s’il avait un prénom d’impérial, comme le célébrissime Josef Bugman, cela lui porterait bonheur dans sa carrière. Du haut de ses 80 ans, il venait à peine d’être accepté à un poste d’apprenti brasseur. Il possédait pourtant un savoir théorique et une habileté pratique bien supérieure à celle de tous les producteurs humains vétérans que Daniel n’avait jamais rencontré. Et il en avait rencontré beaucoup, son principal passe-temps lorsqu’il ne chassait pas les morts-vivant étant la zythologie.

 

‘’J’ai un peu mal au crâne, tu peux ralentir un peu ?

 

-Ha, tu as encore abusé hier soir ? T’sais, on t’en voudra pas si tu bois de l’eau de temps en temps, t’es un humain, t’es dispensé de devoir suivre notre rythme ! Sébastien partit dans un rire tonitruant. En plus dans ces montagnes, l’eau est plutôt pure, pas de risques d’intoxication.

 

-C’est pas la bière qui me donne mal au crâne, c’est juste que j’ai du mal à suivre tes explications. Pourquoi vous faites des ‘’paliers de chauffe’’ ? Et c’est quoi ce truc dont Bracchio parlait, la ‘’levure’’, ou je sais pas quoi ?

 

-Hahaha ! Je vois ! Sébastien riait encore à gorge déployée, décidément les umgi ne pigeaient rien à rien. Bon, on va reprendre depuis le début. Les levures, c’est des petites bêtes, que tu ne vois pas à l’œil nu. On ne sait pas vraiment comment ça fonctionne, ni ce que c’est vraiment. Certains pensent que ce sont des espèces de champignons microscopiques. Dans tous les cas, c’est l’action des levures qui transforme notre moût en bière, en créant de l’alcool et des bulles.

 

-J’ai entendu parler de théories dans le genre. Les chirurgiens du culte de Morr m’ont dit de toujours bien nettoyer les plaies après une blessure car ce serait des bestioles minuscules qui provoquent les fièvres. Le monde entier se moque d’eux, mais jusque là je ne suis presque jamais tombé malade après une bataille en suivant leurs conseils. Ce sont les levures dont tu parles qui peuvent provoquer des fièvres ?

 

-Mais non, ça c’est encore aut’chose. Le brasseur sembla chasser cette idée saugrenue d’un mouvement de la main, comme si il était agacé par une mouche. Mais tu devrais écouter tes médecins, ils m’ont l’air d’être des personnes sages. En tout cas c’est grâce à notre maîtrise des levures qu’on parvient à obtenir des bières sans aucune acidité. Alors que le jus de fond de chausses qui vous sert de boissons est toujours dégueulasse.’’

 

Le nain parlait tout à fait sérieusement et ne riait plus. Rien dans sa voix ne laissait penser que cette attaque sur les bières humaines - et c’était loin d’être la première de la journée - ne fusse que de la taquinerie. Il pensait vraiment ce qu’il disait. L’impérial senti un pincement de vexation dans son cœur mais il était obligé d’acquiescer. Même si il avait du mal à l’admettre, il savait parfaitement qu’il ne servait à rien de contredire son interlocuteur. Et pour cause : ce dernier avait totalement raison. De plus, il aurait été mal venu de contrarier les gens qui l’avaient sauvé d’une mort certaine.

 

C’était un véritable honneur que Bracchio lui faisait en l’autorisant à connaître le processus de brassage des nains. Rares étaient les humains à être autant appréciés du peuple des montagnes. A peine avait-il raconté son exploit d’avoir survécu à un combat avec Walack que déjà un grand respect lui fut accordé. Le canine était apparemment un ennemi de tous les clans de Karak Dürak, plusieurs mentions du personnage ayant été consignées dans le livre des rancunes local. Nombre de dawi avaient péris lors sous sa lame ou ses crocs lors des derniers siècles. ‘’L’ennemi de mon ennemi est un ami, c’est ce que doivent penser les nains’’ se disait alors Daniel.

 

‘’Et donc ? L’empâtage se termine, on va passer à… la filtration du moût c’est ça ?

 

-C’est bien, je vois que malgré tout, tu suis un peu l’affaire. Aide moi à brancher ce tuyau pour le transfert de la maische vers la cuve de filtr…’’

 

Sébastien ne termina pas sa phrase, interrompu par le son d’un cor. Au loin, un nuage de poussières avançait le long d’un chemin tortueux. Daniel plissa les yeux : un contingent de rangers avançait au pas rapide. Le brasseur, qui avait une meilleure vue que le chevalier, annonça :

 

‘’Les gars du capitaine Krönam. A voir comment ils se bougent les miches, ils ont pas l’air de nous apporter des bonnes nouvelles. Ça sent mauvais cette histoire !’’

 

                                                                                               Ecrit par Litrik

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- Encore ses histoires de gobi ronchonna l'apothicaire.- Pas que ... commença le jeune apprenti. Mais un regard désapprobateur du vénérable nain le dissuada de continuer plus avant ses explications.Celui-ci s'avança vers le malade et commença à l'examiner. A ses côtés se trouvait une bassine déjà bien remplie ...

 

Alors qu'il finissait de l'ausculter, son regard s'arrêta sur une bouteille de verre finement ciselée sur la table à manger. Elle était presque cachée par l'amoncellement de choppes entassées et autres tonneaux. Cependant le membre de la guilde des guérisseurs vit de fines lettres en arabesques et reconnu immédiatement les caractères. "Du vin elfe" cracha t'il.

- Il a encore recommencé à essayer de boire ces cochonneries dit-il le regard désapprobateur.Le silence gêné du jeune dawi valait pour approbation.Dans un mouvement rapide l'apothicaire referma son sac de potions, remis sa gabardine et sortit de la demeure à grands pas. En passant le seuil de la porte il lâcha" Ça passera dans deux ou trois jours. Allez salut Zugrub!"

L'apprenti était resté planté là, un peu hébété par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux. Une pensée lui traversa l'esprit. Pourquoi tout le monde surnommait son maître "Zugrub"?
Au même moment il vit son maître se saisir de la bassine à côté de lui. Un flot incessant accompagna un bruit bien particulier ... "Zuuu ... gruuuuuu ... uuub".

Un des nombreux mystères qui entouraient son maître venait de s'expliquer !

 

                                                                                               Ecrit par Icarius

Après le second scénario.

Le vénérable nain fût accueilli par un jeune apprenti. Celui-ci, avec ses quelques poils au menton, était paniqué. Il avait fait venir l'apothicaire du throng en urgence pour venir au chevet de son maître.
De son œil expert, il avait immédiatement reconnu le mal dont souffrait le dawi allongé dans sa couche. Le teint jaune, l'oeil vitreux et des hauts le coeur ne semblait laisser aucun doute. D'aucun savant passés maître dans l'art de la médecine se seraient laissés abusés par les nombreuses barriques de Bugmann XXXX, de tonneaux de bières du Troll, et autres assortiments de bières bien connues chez les nains.
Mais cet ancien parmi les membres de la guilde des guérisseurs savait qu'il ne s'agissait pas que d'une simple gueule de bois.

- Je vois que vous avez fêtez un grand événement hier soir, dit-il à l'adresse du jeune apprenti.
- Oui. Mon maître se félicitait du lancement de sa nouvelle chronique, balbutia le poil au menton.

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Entre le second et le troisième scénario.

 

Throndir Hruldirsson est bien rentré à la forteresse et il voudrait s'assurer que notre cher Zugrub se porte bien. Il ne faudrait pas que notre conteur de bataille préféré succombe aux bienfaits de Nurgle si on veut continuer de voir les nains occire du peau-verte à tour de bras ! ^^ Voici en attendant un petit récit du retour à la forteresse de notre impétueux poil au menton !

 

Après de longues journées de marche et de courtes nuits de repos, les guerriers nains qui avaient vaillamment défendu le guet contre l'avant-garde grobi avaient fini par couvrir la distance qui les séparaient de leur forteresse. Alors que le capitaine Kronam partait d'un bon pas vers le hall du roi où se tenait le conseil de guerre, les guerriers et les arbalétriers survivants regagnaient leurs quartiers pour inspection, tandis que les éléments les plus grièvement blessés recevaient les soins adéquats par les prêtresses de Valaya.

Une nuit de sommeil réparatrice au sein de la garnison rendit ses forces à Throndir, qui avait largement puisé dans ses réserves pour suivre le rythme des rangers auprès de Kronam.

Ils avaient pris le temps de piéger les sentiers les plus susceptibles d'être empruntés par les gobelins, mais aussi de camoufler autant que possible leurs traces et celles de leurs compagnons partis en avant, avant de redoubler d'effort pour rattraper la colonne de guerriers en marche vers la forteresse. Ce travail d'arrière-garde fut épuisant, surtout pour le jeune nain qui n'était pas habitué à un tel rythme, ses rares sorties de la forteresse se bornant à de rares promenades. Mais il fut félicité et encouragé par Kronam, ce qui lui permit de puiser dans ses réserves afin de tenir la cadence.

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Désormais revigoré, il s’éveilla de bon matin et profita de la permission accordée à tous les braves volontaires de la bataille du guet pour regagner la maison de ses parents.

C’est avec une appréhension grandissante qu’il traversa son quartier natal, en pleine ébullition depuis l’annonce de la menace gobeline. Les forgerons redoublaient d’efforts pour équiper en armes et armures de qualité les combattants qui se faisaient de plus en plus nombreux à mesure que les clans fournissaient de nouvelles recrues aux régiments de la forteresse.

Des porteurs allaient çà et là, délivrant tantôt du métal brut et du charbon, tantôt des haches et des marteaux de guerre. Ici, un livreur fatigué essuyait son front de la sueur qui perlait jusqu’à ses sourcils, avant de reprendre sa charrette à bras chargée de lourds hauberts de maille. Là, des longues barbes marmonnaient à l’entrée d’une taverne, grommelant à propos de l’empressement inutile des plus jeunes nains, arguant qu’une grande quantité de travail bâclé n’égalerais jamais une petite mesure de travail de qualité.

Un sifflement de vapeur sorti Throndir de sa contemplation, et un régiment de brisefers marchant au pas cadencé émergea d’un nuage opaque, visiblement provoqué par les cuves de refroidissement d’une fonderie toute proche.
Le bruit des bottes ferrées claquant sur le sol de pierre et le cliquetis des harnois de gromril avaient quelque chose de rassurant, un rythme régulier comme un métronome qui semblait chanter aux oreilles de Throndir « Tout ira bien. Tout est sous contrôle. La machine de guerre bien huilée des dawis ne fera qu’une bouchée des hordes désorganisées des grobis. »

 

Il arriva finalement au seuil de sa maison, et hésita à en ouvrir la lourde porte de pierre renforcée de ferrures dorées. Il se doutait que la réprobation de ses parents à son désir de partir guerroyer si jeune ne se serait pas calmée après sa fugue. Mais il espérait que la victoire de son contingent face aux gobelins atténuerait la colère de son paternel.

Il se souciait moins de la réaction de sa mère, qu’il savait pressée de revoir son fils unique sain et sauf et lui pardonnerait son élan de fougue martiale après une brève réprimande.

Inspirant à fond, il ouvrit finalement la porte et pénétra la demeure familiale, les épais murs de pierre tapissés de peaux de bêtes et de bannières aux couleurs de son clan étaient faiblement éclairés par des bougies qui semblaient s’être consumées toute la nuit durant.

Quittant le hall d’entrée pour la salle à manger, pièce centrale de la maison donnant sur les différentes chambres et pièces utiles telles la cuisine ou la salle de bain, il tomba nez à nez avec son père, assit à la grande table de granit familiale.

Ce dernier finit la gorgée de lait de chèvre épicé qu’il venait de prendre, l’odeur des herbes et champignons qui agrémentaient ce breuvage plus proche du potage que de l’infusion embaumait la salle, signe qu’une belle quantité avait été cuisinée récemment. Posant son verre sur la table, le père de Throndir plongea son regard dans celui de son fils.

Pensant tout d’abord assister au calme précédant la tempête, Throndir s’attendait à être rabroué séance tenante et commença à se tasser sur lui-même, comme s’il pouvait se faire assez petit pour se soustraire au regard perçant de son paternel.

 

Cependant, c’est une voix calme et douce, bien que chargée d’autorité, qui s’adressa à lui.

« C’est bon de te revoir fils, et tu as l’air en bonne santé. » Il rigola doucement avant de poursuivre : « Mais c’est mauvais signe quant à ta détermination à poursuivre le métier des armes. Une bonne blessure aurait peut-être pu te donner une leçon et te faire abandonner cette idée. »

Conscient que cette gentille pique de la part de son père appelait à une conversation d’importance, Throndir s’installa à la table. Une silhouette potelée se précipita dans la pièce, portant un plateau chargé de charcuterie, de petits pains de formes variées et d’un gobelet plein de lait de chèvre épicé, le déjeuner par excellence depuis qu’il avait ses premiers poils de barbe et était capable d’avaler de la nourriture solide.
Sa mère posa vivement le plateau devant lui et le serra aussitôt dans ses bras, l’embrassant sur la tête comme une petite fille qui viendrait de retrouver son poupon favori après de longues semaines.

« Vilain marcassin ! Tu m’as fait une de ces peurs ! Je t’imaginais déjà percé de flèches de part et d’autre, ou capturé par ses maudits grobis ! Qu’est-ce qui t’as pris de faire une telle frayeur à ta pauvre mère ? Je n’ai pas trouvé le sommeil jusqu’à hier soir, quand le capitaine Kronam est venu nous donner de tes nouvelles ! »

 

« Je vais bien maman, ne t’en fais pas ! … Eh ! … Le capitaine Kronam est venu ici ? »

 

« Oui, il est venu personnellement nous compter tes exploits. Le jeune marcassin se serait-il vu pousser des défenses ? »

Son père arborait un sourire peu commun, étant d’habitude très réservé dans l’expression de ses sentiments. Cela intrigua Throndir, mais surtout lui réchauffa le cœur.

 

« Et que vous a t’il dit ? Vous n’êtes pas fâchés ? J’ai vraiment pensé à vous tout le long de notre marche vers le champ de bataille, et sur le trajet de retour. Je suis désolé si je vous ai fait du souci, mais je ne pouvais pas laisser mes compatriotes partir à la guerre sans participer à l’effort. Il fallait que je prouve que je suis moi aussi apte à me battre ! Je devais… »

Son père l’interrompit. « Du calme, fils. Du calme. Tu as prouvé ta valeur s’est indéniable. Même si j’aurais voulu t’écraser la tête quand j’ai vu la lettre sur la table le matin suivant ton départ. Mais nous sommes heureux que tu sois de retour sain et sauf, ta mère et moi »

 

Une nouvelle effusion de tendresse de la part de la matrone naine envers son fils chéri mis en pause la conversation. Après quelques baisers sur les joues et un re-coiffage de la tignasse toute ébouriffée de son fils, la mère enchaina :

« Le capitaine Kronam nous a raconté comme tu as été courageux, et comme tu as aidé tes camarades blessés. Il nous a aussi dit que tu avais de belles dispositions pour le métier de ranger ! »

 

Le père pris le relai, avec entrain :

« Mon fils unique, héritier d’un commerce prospère de gemmes et de bijouterie, courant la montagne l’arbalète à la main, avec pour seuls vêtements une cape rapiécée et une peau de bête mitée ! Je serais mort rien que de l’entendre si on m’avait dit ça il y a une semaine ! »

Il coupa sa diatribe d’une nouvelle gorgée de lait de chèvre, puis reprit :

« Mais maintenant que je sais que l’on ne te fera pas changer d’avis quant à ton désir de guerroyer, tête de rhinox que tu es, je me dis qu’il vaut mieux te voir partir chez les rangers pour tendre des embuscades aux grobis et leur en faire voir, plutôt que de te perdre en première ligne face aux horreurs que ces vermines peuvent déployer sur un champ de bataille ! »


Sa mère renchérit, tout en lui remplissant son gobelet :

« Nous nous sommes entendus avec ton père, ce qui est devenu rare après des années de mariage ! Tu peux servir auprès des rangers le temps que cette recrudescence de gobelins soit étouffée. Et tu reviendras tenir le commerce avec nous ensuite. Tu as encore beaucoup à apprendre pour reprendre la boutique après nous. »

 

« Et si tu veux continuer à porter les armes, ton passage chez les rangers t’assurera une bonne place dans la garde en tant qu’arbalétrier et tu pourras participer aux rondes et au guet régulièrement si ça te chante. Mais n’oublie pas que tu es notre fils unique, tu es destiné à reprendre le flambeau et nous avons besoin de toi à la boutique. »

Son père avait repris un air sérieux et moins enjoué en tenant ces dernières paroles.

 

A la fois submergé de joie par la réaction bien plus positive de ses parents qu’il n’aurait pu l’espérer, mais aussi quelque peu amer de leur décision quant à son avenir prise sans son avis, Throndir sourît timidement.

« Merci p’pa, merci m’man. Je n’en reviens pas que j’ai une chance de rejoindre les rangers ! Est-ce que le capitaine Kronam a dit quand je devais me présenter à lui ? »

 

« Eh bien, tu as de l’entraînement à subir avant de pouvoir accompagner officiellement les rangers du capitaine Kronam, et je crois qu’il ne va pas rester longtemps à la forteresse avec le travail qui l’attends. Il nous a dit que tu devrais te présenter à la taverne du géant éthylique si tu acceptais sa proposition, et que ses hommes qui restent en faction là-bas se chargeraient de ton instruction. »

Son père affichait à nouveau un sourire satisfait en prononçant ces mots, et arborait même une certaine malice dans son regard.

« Je crois que ta première affectation ne sera pas aussi proche des combats que tu ne l’aurais souhaité, mais on ne peut pas refuser une telle offre de la part d’un capitaine qui vient de remporter une si grande victoire, il y a du prestige à saisir dans cette histoire ! Et puis tu auras tout de même ton rôle à jouer j’en suis certain ! »

 

Sa mère termina la conversation :

« Allons, va te faire couler un bon bain, tu es encore tout crasseux ! Tu dois être présentable aujourd’hui, nous allons t’acheter une cape solide et une bonne arbalète au troll borgne, je ne veux pas que tu partes jouer au chasseur de grobis avec une arme au rabais ! »

 

Il semblait à Throndir que son aventure ne serait pas si grandiose que ça, après tout, enveloppée des précautions et du conforts que ses parents avaient probablement négociés auprès de Kronam en échange de leur accord de laisser partir leur cher fils une fois de plus. Mais au moins, il allait s’entraîner auprès des rangers, et peut être bien faire partie de leur régiment avant la fin de la guerre. Pour le reste, il aura tout le temps de voir venir.

Se levant de sa chaise et prenant la direction de la salle de bain, il se fendit d’une franche accolade auprès de ses parents. « Je vous aime ! »

                                                                                                                                                  Ecrit par J-C.

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Entre le second et le troisième scénario.

 

Le chevalier était accompagné de deux nains et progressait la tête baissée. Le  tunnel était très bien conçu, d'apparence solide et finement décoré, mais adapté pour des êtres plus petits que lui. Il portait une torche, mais Bracchio et Kronam comptaient uniquement sur leur vue naturelle, bien plus efficace que celle des humains dans l’obscurité. Le trajet n’avait pas semblé bien long mais déjà Bracchio, qui avançait la tête du groupe, avait désamorcé nombre de pièges.

‘’Pourquoi une partie du bâtiment est const… *HIPS* construite en bois plutôt qu’en bonne pierre ? Ce n’est pas

logique, si c’t’endroit est *HIPS* la... chambre forte, alors on devrait pouvoir empêcher les ennemis potentiels d’y fout’ le feu, non ?’’

 

Le Capitaine Kronam était un peu pompette. Ou passablement saoul. Voir complètement éméché. Sa voix déraillait sous l’effet des breuvages diaboliquement forts qu’il avait ‘’goutté’’ depuis qu’il était arrivé à la brasserie. Et en plus de cela, il parlait fort… très fort. Daniel se souvint du récit que le ranger lui avait narré plus tôt dans la soirée, le moment où tout avait commencé. Une histoire de concours, de plan basé sur la discrétion qui avait mal tourné et qui, visiblement, avait particulièrement énervé les gobelins du pays au point qu’une guerre était en préparation.

 

‘’Et bha il est beau le capitaine ! Si ses gars et lui étaient aussi bruyants quand il sont allés chercher les mules de Bolgo, tu m’étonne que les gobelins ont réagis au quart de tour !’’

 

Il n’avait aucune idée de pourquoi le propriétaire des lieux l’avait tiré du lit alors qu’il venait de s’endormir, tout ça pour aller crapahuter dans un sous-sol caché sous une trappe de la chambre forte. Mais il gardait sa bonne humeur et riait de bon cœur de la mésaventure alcoolémique du chef ranger.

 

‘’Tou peu parler l’humain, franchement tou serais dans le même état si tou avais bou autant de pintes d’Elixir dou Volcan ! Répliqua le maître brasseur son accent vraiment étrange, combinant le rauque du Khazalide et la sonorité chantante du tiléen.

-Je ne peux pas me permettre de boire autant que lui, déjà je pense que si je l’avais fait, je serait mort à l’heure qu’il est. Mais surtout une armée de gobelins va débarquer, j’aimerais rester sobre et m’entraîner au moins un peu. Vous ne devriez pas faire de même d’ailleurs ?

-Mais t’en fais *HIPS* pas pour les grobis ! Ils ne sont pas encore là. Et *HIPS* de toute façon mes rangers travaillent mieux avec un peu de bière dans le sang pour *HIPS* nous réchauffer. C’est que… Bha il fait froid dans les montagnes !

-C’est cela oui, c’est cela… Mais c’est vrai Bracchio, la question de Kronam est pertinente, pourquoi une partie de la chambre forte est en bois ?

-Tou en a d’autre des questions comme ça ? Do quoi j’me mêle ?

-Allez quoi ! HIPS dis nous un peu !’’

 

Le maître brasseur cessa d’avancer dans le couloir, désireux de faire comprendre aux zouaves qu’il ne souhaitait pas en dire plus, mais il tomba sur deux paires d’yeux interrogatifs qui ne laissaient aucun doute quant-au fait qu’ils ne laisseraient pas tomber. Bracchio soupira longuement avant d’enfin répondre.

 

‘’C’est so qui arrive quand on fait l’expérience d’ajouter deux cent livres de sucre dans un fermenteur en pleine activité et qu’on le ferme hermétiquement pour voir so que ça fait… Et bha ça pète ! On a pas encore eu le temps do réparer correctement lo bâtiment.’’

 

Le chevalier ne pu se retenir d’éclater de rire, suivi de près par Kronam. Bracchio devint tellement rouge de honte qu’il était plus rubicond que le ranger ivre, ce que personne n’aurait pu croire possible avant cet instant.

 

‘’Arrêtez de vous moquer do moi ! J’ai bien failli mo couper les cheveux et faire le serment dou toueur so jour là !’’

 

Daniel tenta autant que possible d’arrêter de rire, il ne connaissait la culture naine que de loin, comme tous les impériaux, mais il en savait assez pour savoir qu’il fallait éviter de plaisanter au sujet des actes honteux de ce peuple. En tout cas, si on ne voulait pas risquer une belle rouste. Il tenta quelque chose pour changer de sujet. Daniel prit un air moins moqueur et tenta de s’étirer maladroitement afin de faire comprendre qu’être dans le tunnel faisait souffrir ses cotes à force de se tenir courbé.

 

‘’Sinon, c’est bien beau tout ça, mais pourquoi suis-je ici ? Vous ne me l’avez toujours pas dit. Tout ce que je vois c’est que ce tunnel se termine par un cul-de-sac.

-Patience l’humain, sn’est plou très loin ! Répliqua le brasseur en agitant ses mains, comme le font souvent les tiléens. La chambre forte n’est plou qu’à quelques toises.

-La chambre *HIPS* forte ? On est pas d’jà dedans ?

-C’est la chambre fort secrète do la chambre forte pas secrète !

 

Le groupe semblait être arrivé au bout du tunnel. Éclairée par la lueur vacillante des flammes, de la roche nue fermait le passage, comme si soudainement les ingénieurs avaient cessé leur travail d’excavation. Bracchio sembla scruter le mur à sa gauche. Il appuya doucement sur une pierre de taille qu’il aurait été impossible pour un œil non avisé de distinguer d’un élément ordinaire du mur. Un petit clic se fit entendre et dans un long bruit de raclement, la paroi rocheuse brute s’abaissa, révélant une entrée dissimulée.

 

Ils pénétrèrent l’endroit dans le plus grand des calmes. Personne n’osa piper mot et pour cause le spectacle était vraiment impressionnant. Au plafond, des gemmes à la brillance naturelle éclairaient les trésors qui jonchaient le sol. Coffre ouvert rempli d’or, tomes antiques à l’apparence précieuse entassés dans un coin, tonneaux scellés contenant des breuvages mystérieux… Mais surtout, au beau milieu de la pièce, un fourquet en métal, posé sur un trépied.

 

‘’Si je vous ai fait venir ici, c’est à propos do ceci.

-C’est donc… le fameux *HIPS* ?

-Oui. Le seul, l’ounique !’’

 

Malgré la présence d’or, pourtant bien connue comme étant un aimant à nains, les deux dawis n’avaient d’yeux que pour l’ustensile de brassage mis bien en valeur. Daniel ne comprenait pas vraiment.

 

‘’Un fourquet ? Mais vous en avez déjà un bon nombre en haut, pourquoi venir en groupe chercher celui-ci ?

-So n’est pas n’importe lequel, marmonna le brasseur. Tou to souviens do la potion récoupérée par Kronam après avoir récupéré oune des mules de Bolgo ? Boire cette potion permet à oune guerrier de revenir tout neuf des portes dou royaume des ancêtres.

-Quel rapport avec le fourquet ?

-La bière a été brassée avec ! Il s’agit d’oune des rares fourquets runiques créés par notre peuple. Et lo seul à être gravé do la roune majeure do vie ! Son créateur est mort il y a bien longtemps et n’a jamais réitéré l’exploit.

-Ça m’a l’air très pratique, pourquoi ne brassez-vous pas toutes vos bières à l’aide de cet ustensile ? Vos guerriers seraient invincibles !

-So fourquet no peut-être utilisé pour oune brassin que tout les cent-cinquante ans, la magie doit s’infuser dans les rounes et lo processus prend beaucoup do temps. Et pour oune quantité limité do binouze, six ou sept pintes maximum.’’

 

Le chevalier comprenait enfin ce qu’il voyait et écarquilla les yeux. La valeur inestimable de l’objet éclipsait et de loin tout le reste des objets réunis dans la pièce.

 

‘’Je vois. Mais pourquoi me montrer ça à moi ?

-Tou fais partie des amis des nains, nous to dévoilons ce secret à condition que jamais tou no lo répète à personne. L’air grave de Bracchio sembla appeler une réponse.

-Je jure de ne révéler aucun des secrets des nains, jamais et à personne.

 

Le ranger changea soudainement de comportement. C’était comme si l’aspect solennel qu'avait pris la discussion l’avait immédiatement fait dé-saouler.

 

‘’Maintenant nous avons une mission pour toi. Il ne faut en aucun cas que les grobis mettent la main sur cet artefacts. Ils attaqueront bien plus tôt que prévus, d’ici moins d'un jour d'après mes gars envoyés en éclaireurs. Il est impératif que tu prennes le fourquet avec toi et que tu l’emmène sans tarder à la forteresse de Karak Dürak.

-Mais vous êtes fous ? Je vais rester, vous m’avez sauvé la vie, je vous dois bien ça de combattre les gobelins et de vous filer un coup de main !’’

 

Les deux nains éclatèrent d’un rire franc, ce qui prit au dépourvu le Garde Noir pourtant très sérieux.

 

‘’C’est oune blague ? Tou n'tiendrais même pas oune heure pendant la bataille !

-C’est vrai, regarde toi Daniel, tu as encore un bras en écharpe, et si tu prends un petit coup dans la poitrine tu tombera comme un ancêtre qui marche sur sa barbe !

-Mais…’’

 

Le chevalier regarda ses pieds. Il savait qu’ils avaient raison mais il avait vraiment du mal à admettre qu’il avait été mis dans un si mauvais état par Walack.

 

‘’Tu peux rester jusqu’à l’attaque pour nous aider à la préparation des défenses, mais dès que les premiers peaux-vertes pointent leurs groins, tu fiche le camp avec un poney qu’on te prêtera et tu ira à Karak Dürak mettre le fourquet à l’abris. D’accord ?

-D’accord.’’

 

Il y eu un silence gêné, qui fut soudain interrompu par une nouvelle voix.

 

‘’Maître Bracchio ! Maître Bracchio ! Vous êtes là ?

 

C’était la voix de Sébastien.

 

‘’Mais Sébastioune, qu’est so que tou fais là ? Personne no t’a souivi au moins ?

 

Le poil au menton rougissait, car une silhouette se détachait derrière lui. Il avait amené quelqu’un avec lui dans "la chambre forte secrète de la chambre forte pas secrète".

 

‘’Désolé Maître, il a insisté, il voulait voir le Capitaine Kronam au plus vite et comme je savais qu’il était ici avec vous…

-Et mince, oune personne non prévue à devoir mettre dans la confidence…

-Et comment s’appelle ce petit impatient ? Demanda fermement le ranger.

 

La silhouette derrière Sébastien s’approcha et quitta l’ombre pour entrer timidement dans la lueur de la torche de Daniel, qui révéla un autre jeune nain aux traits candides.

 

-C’est moi, Throndir !

                                                                                               Ecrit par Litrik

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Hommes en voyages et nains ce côtoyait dans une bonne ambiance, la bière coulait à flot et réchauffait les cœurs et souvent embrumait l'esprit.

 

Ces jours-là, les clients n'étaient guère nombreux, quelques mineurs revenaient des tréfonds de la terres, des guerriers se soulaient pour passer une soirée fade.

 

Le tavernier s'approcha du dernier client :

 

" Bienv'nue au Né'rond, que puis-je pour vous ?"

 

" Une pinte et une tranche de pain me suffiront." Dit l'homme fatigué de son voyage. Âgé, il avait vécu moult vie et pourtant souhaitais toujours traverser ce dangereux monde.

 

Lorsque le serveur revint il se risqua à lui demander d'où venait-il avec une mine pareille.

 

"Des royaumes dawis du Sud mon ami." avait-il dit chaudement.

 

"Et comment vont mes frères, j'ai de la famille à Karak Dürak."

 

"Le deuxième cavalier* a saisi les terres de ta famille, les peaux-vertes ont faim de destruction."

 

Le serveur devint livide, un souffle glacé avait saisi la pièce et chaque client était suspendu aux lèvres du voyageur.

 

"Descendant des montagnes, une horde de gobelin assoiffée de sang et de chair venait s'en prendre au domaine Karak croud. De ses yeux rouges, la créature avait pris les rênes d'un royaume en morceau et après avoir réduit au silence toute opposition, il se nomma roi et s'habilla tout de doré. Ses yeux se tournèrent alors vers le domaine nain, de toute sa malice il dépêcha son héros pour porter un premier coup.

 

De son trône de pierre, le roi nain eu vent de cette manigance et devant l'urgence offrit à ses meilleurs guerriers l’honneur de stopper la horde.

 

Prêt de la rivière, le valeureux Kronam rassembla les plus courageux, ou téméraires des nains. En face, l'abjecte héro gobelin menait une horde sans fin et désordonné de ses semblables.

 

Le combat fut bref, les traits des tireurs furent d'une extrême précision, désarçonnant des centaines de cavaliers. Les tueurs posèrent un pied dans l'eau et jurèrent de ne plus pouvoir l'enlever. Durant plusieurs heures, la horde s'abattit sur les guerriers et tel le reflux de la marée emportèrent avec eux quelques malheureux. Pourtant aucun ne lâcha et ce jours-là Grimnir c"était déguisé en Azrak. Lorsque les derniers échos de la mort c'était tut, il ne restait de la horde qu'une colline de cadavre et une rivière rouge. Les survivants nains avaient tenu, ce jour-là rien n'auraient pu les faire fuir. Le cœur lourd, ils savaient que la horde reviendrait plus forte, alors d'un pas décidait ils jugèrent que jamais Karak Croud ne tomberaient tant qu'un seul nain hanterais ces terres."

 

 

Dans une petite taverne, loin dans les terres du nord, venaient de naitre la légende des 100 qui allait résonner encore pour longtemps dans les halles de pierres.

                                                                           Ecrit par Gibsvance

Entre le second et le troisième scénario.

 

La lumière de la nuit éclairée faiblement la cour, quelques silhouettes longeaient encore la petite route et dans le silence avançaient vers le bâtiment. L'été avait réchauffé le temps mais ici les beaux-jours ne duraient bien longtemps et très vite le givre allait reprendre sa place.

 

Après une journée de dur labeur, les âmes en peine se rejoignaient au coin du feu dans l'auberge du Né'rond.

 

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Entre le second et le troisième scénario.

 

TCHAK

La hallebarde tomba et sectionna proprement le gobelin en 2 parties égales, les muscles mis a nu continuèrent de bouger pendant quelques instant, et les deux parties tombèrent lourdement sur le sol tandis que Kronir arracha son arme du sol poisseux de sang, il s'autorisa une courte pause le temps de regarder autour.

- PAR LA BARBE DE GRUNGNI, VA TU CREVER

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SALETE! ce cri attira son attention, leur sergent tentait de pourfendre un zigouillard mais manquait chacun de ses coups, plus loin, Jirnar tenait en respect un gobelin figé de peur du fait de l'épée coincée en travers de la mâchoire, Ormir décapita 3 gobelins d'un sec moulinet de son épée, Kronir reprit sa hallebarde et se trouva son adversaire, il s'agissait d'un archer qui tentait d'aligner Jirnar, il vit le gobelin encocher sa flèche et tirer, la flèche vint ricocher sur l'épaisse épaulière de l'armure et se planter dans l'arbre juste à côté. Kronir chargea comme un buffle, le gobelin le vit arriver et tira plusieurs flèches, la première ricocha contre le haume, la deuxième rata complètement sa cible et la troisième se planta dans la jambière et ne provoqua aucun dégât, le nain percuta le gobelin tel un char à vapeur humain, le gobelin fut soulevé de terre dans un ignoble craquement de vertèbres et atterrit plusieurs mètres plus loin, le combat dura encore une dizaine de minutes, puis, les nains se réunirent.

-  Cela fait la cinquième intervention en deux jours! Y en as marre à la fin! cria Ormir

- Calme toi Ormir ,ordonna le sergent Sritar, on en as tous marre, mais il parraît qu'on est pas les seuls à intervenir, apparemment, de plus en plus de gobelin viennent pour rejoindre un certain roi Drob ou Trunu, me rappelle plus...

- Ouais, roi du cul de Mork ou Gork ma parole, grogna Jirnar.

- En attendant, nous devrions rentrer nous reposer pour la prochaine intervention non? proposa Kronir

- Oui tu as raison, nous devrions aller n.....

Au loin, une corne sonna, puis une autre et une autre, jusqu'a ce que le son des cornes retentissent à des kilomètres à la ronde. Kronir écarquilla les yeux de peur.

- Des gobelins, des gobelins par centaines ou milliers, se murmura t'il, presque pour lui même....

                                                                           Ecrit par ChaosDivine

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Entre le second et le troisième scénario.

 

Le roi Dürak posa sa main droite sur l'épaule de son fils Düraksson après que celui-ci se soit porté volontaire.

-"Je suis fière de toi que tu veuille proteger les biens des tiens, mon fils" lui dit il. "tu fais honneur a ta maison et aux tiens!"

Les yeux écarquillés de Düraksson montraient clairement l'honneur qu'il lui était donné. Il fit un petit tour pour regarder les conseillés qui baissèrent tous la tête lorsque leurs regards se croisèrent.

-"Mais il y a une chose que tu ne dois jamais oublié mon fils, même lorsque tu sera submergé par les grobis!"

Complétement surprit par cette énigmatique phrase, Düraksson laissa voir sa naïveté.

-"Quoi donc père?"

 

Le vieux roi le regarda quelque secondes puis lui posa LA question:

-"Qu'y-a-t-il de mieux dans la vie?"

Düraksson, prit au dépourvu, tenta une rafale de réponses histoire de tomber juste.

-Heu, la bière? Une bonne bagarre contre ceux qui ont des oreilles pointues et qui sentent la violette? Un gros coffre rempli d'or?"

Le roi répondit si fort, que l'on l'entendit dans toute la forteresse:

-"FAUX !!!!! les socles carrés !"

                                                                           Ecrit par Saural

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Entre le second et le troisième scénario.

 

« Hey Dulmar t’émerge ?! Y’m semblait qu’tu pouvais vider ce tonnelet seul dans l’heure ! Hahaha »

Dulmar fixait le fond de sa chope à moitié pleine. L’oeil était vide et le menton bas. Il dodelinait de la tête manquant parfois de tomber dans sa bière.

« Gurdil… Mouarf… Culé ! Chui sûr… hips… T’as peur… Reste quinze minutes »

Gurdil était loin d’être inquiet. Il s’était arrangé avec Meldus pour partager l’argent du pari contre le versement discret de sa flasque d’eau-de-vie dans le fameux tonnelet. Vu ce que l’ancien buvait, Dulmar serait sur le dos avant la fin de l’heure. Il n’y avait rien que Gurdil ne préféra à l’argent, même pas la bière !

« Tiens Meldus. Tu réfléchis toujours à rejoindre l’infanterie

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Longues Barbes ? »

« Un peu mon ptit ! Ca fait quand même du prestige ! Et bon, se foutre des jeunes avec les autres sages du clan… J’en ris déjà ! »

Gurdil savait que le vieux nain pensait à ça depuis un moment. Mais la vision d’écraser des trucs sous les rochers de Fracasse Troll lui plaisait trop. Et Gurdil était heureux qu’il reste. Il visait toujours très bien et son maniement du marteau… Une ode à la violence... Un récital de cassage de mâchoire… Mieux... Une symphonie de pétage de dents... Bref! Il défendrait la Fracasse jusqu’au bout !

Thoradin arriva alors en courant dans la taverne ! Sa barbe blonde ruisselait de sueur (ou d'eau de vie peut-être).

« Les gars c’est terrible y a une whaaag qui se pointe vers Karak Dürak ! Et avec la Fracasse qu'a plus… »

« Viens ici et calmes-toi ptit ! » répondit séchement Meldus

« C’est pas juste une avant-garde les gars. Y a vraiment une whaaag de grobis qui se pointe ! Le roi a ordonné que toutes les forces armées soient prêtes au plus vite ! On va faire quoi ? »

Les compagnons d'arme se regardèrent l'air inquiet.

Le problème était simple, la Fracasse n’avait plus de cailloux et Grimaldin, le paysan qui servait à les amener, avait connu une « légère » mésaventure. Ce brave nain vivant un peu en retrait de la cité s’était mis une belle cuite avec eux il y a quelques semaines. Il avait parié avec Dulmar qu’il serait capable de se faire catapulter par la Fracasse sans problème ! En réalité, c’était un plan fromenté avec Gurdil pour encore piquer du pognon au poivrot. Dulmar connaissait mal les alentours de la cabane de Grimaldin, Gurdil devait orienter donc la Fracasse pour qu’elle tire au-dessus d’un bosquet jusque dans un lac tout proche. Le plan était parfait !

Si seulement des idiots de castors n’avaient pas asséché le lac avec leur barrage de m**** !

Bref… Il faut un nouveau fournisseur de pierre qui soit prêt à les suivre à la guerre… Et trouver une explication valable sur pourquoi le dernier est… Définitivement indisponible !

                                                                           Ecrit par Torcanam

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La veille du troisième scénario.

 

"Babouch' y vas parler !"

"Faut qu'il s'explique pour les savates !"

"Vos Gueules !"

Le chef gobelin venait de grimper sur un chariot son fidèle tapeur de gong à ses cotés. Le porte étendard était manifestement absent, mais un autre gobelin se pavanait à sa place sur le chariot. Mais impossible de parler dans le brouhaha complet

"C'est dégueulasse, les nains oranges, z'avaient pas de pompes !"

"Goblin !"

"On s'en est tiré d'justess et on as rien pu chourrav'!"

"Et l'butin"

"Quelqu'un sais ou est oscar ?"

Certains gobelins essayaient même de grimper bruyamment sur le chariot. Babouch prit délicatement le gong des mains du sonneur et le fracassa sur la tête du plus vindicatif. Le bruit résonna longtemps.

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Cela ramena même le silence. Babouch s'épousseta les mains puis se tourna à nouveau vers la foule de ses gobelins.

"Bien ! Bon alors, voilà. Suite à notre pressss, presk préta... Ce k'on as fait à la dernier' battail', l'roi Djaun il est contant."

C'était plus ou moins la vérité. Concrètement, quand le roi Jaune avait poussé une gueulante, Eu'l Farfadet, Bosskilla, Rapia... Tous en avait pris pour leur grade et pas lui. Faut dire, personne lui avait vraiment adressé la parole.

"On vas avoir des godasses alors ?"

"C'est qui k'as nourri le troll ?"

"C'est vrai ki fait une drôle de tête..."

"A bas les nains !"

Babouch repris en main le gong déformé du crane du peau verte sur le quel il se trouvait encore. Les autres se turent. Après avoir balayé l'assistance du regard en soupesant le gong, voyant que personne ne mouftait, le Kapitaine repris.

"Bien, bref, actuellement notre armée vas attaquer la brasserie des nabots ! Y'a la bas une auberge, une distillerie, des tas d'réserves et plein d'bièr!

"Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !"

Les gobelins étaient déchainés. Certains se montaient les uns sur les autres, d'autre entonnaient des chants de guerres, au moins deux vouvouzella et une guimbarde sortirent de nulle part.

"On vas les éclater !"

"A nous la bièr !"

"Y'aura ptet des chaussures runnik !"

"Moi j'avais ramené un cask à tantine"

"Et pour chico, ptet que la bière lui fras du bien. Quand il gerbe ça dissous plus rien..."

"Chef Babouch, on sais kombien ky sont là bas ?"

Curieusement, au milieu du Brouhaha aucun gobelin ne manqua la question et le silence se fit à nouveau. C'était un moment délicat pour le chef gobelin. Ce qu'il allait dire n'allait pas plaire...  il décida d'éluder et de commencer par répondre à la question. Il rajusta son capuchon qui menaçait de basculer. Toussa puis repris, alors que derrière lui son porte étendard habituel avait repris sa place avec un air satisfait sans qu'on puisse dire ou était passé l'autre gobelin.

"Alors ils se trouve ke d'après les espions, y'aurait la bas les arbalét' d'élit des nabots..."

Le public l'écoutait religieusement alors qu'il comptait sur ses doigts.

"Azrack le Tueur avec d'autre dingues à walps..."

Un frisson parcourus l'assemblé.

"Des mineurs, pleins, vec des grands pics, des boomsticks..."

Les guerriers des Dompteurs de Trolls avaient pris leurs mines sérieuses.

"L'prop' fiston du roi nain, vec une sort' de gard' d'élit..."

"Oulà" Le Gobelin qui avait parlé mis la main devant sa bouche, mais personne ne lui prêta attention.

"Au moins une pair' de canon ou katapult ou les deux..."

On entendit déglutir. Le porte étendard réintégré se massa le cou. Seul le musicien, qui avait récupéré son instrument cabossé semblait peut intéressé par l'énumération.

"Pis les guerriers du klan Snodriii"

L'un des types du dernier rangs piqua un sprint en direction de l'extérieur du campement, on ne le revis jamais. Les autres gobelins détournèrent leur regard qui revint sur Babouch qui terminait son énumération, en se mélangeant un peu les doigts. L'annulaire, c'était fait ou pas ? N'importe comment, il allait devoir passer à l'annonce problématique quand il aurai fini d'énnoncer les unités naines de sa connaissance...

"et les rangeurs de salaup d'Krönam... mais l'porblem c'est k..."

"C'EST K'ON VAS TOUS KREVER !"

"Les guerriers des snoddri vont nous mettre en pièces !"

"Azrack,  c'est un malad'! J'avais dit ki fallait l'buter l'aut' fois !"

"Des kanons ! Y vont nous applatir et après avec leurs pics, y vont nous fair' des trous dans la têt !"

"On vas s'faire piquer nos grôlles!"

"J'SUIS TROP VERT POUR MOURIR !"

"Les nains ils lâcheront jamais la brass'rie ça vas être un karnage !"

"J'veux pas y aller !"

Certains gobelins s'était mis à pleurer en s'étreignant, d'autres mordillaient nerveusement leur capuchon. L'un cherchait un parchemin, oublieux du fait que pour écrire un testament, il faut justement savoir écrire. L'un des soldats de l'infanterie royale attrapa le soulier de babouch et leva de grand yeux implorant vers lui.

"Chef dite moi qu'on y vas pas"

Des tas de regards convergèrent sur le chef en haut de son chariot implorant silencieusement la même réponse.

"Heu... Ouais, on y vas pas... Kandi, qui kommande, à dit qu'on devait sécuriser le kamp pendant la bataille, alors je sais on pourra pas trop prendre de butin mais..."

"VIVE BABOUCH'!"

"WEEEEEEEEEEEE !"

"BABOUCH' BABOUCH' BABOUCH'!"

Avant qu'il ai eu le temps de comprendre, Babouch' était porté en triomphe, et le chariot avec à travers le camps. Deux Sentinelles Hobgobelines de Balkhany les regardèrent passer intrigués. Elles échangèrent un regard. Ils sont fou ces gobelins...

                                                                                           Ecrit par Miles

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Au petit matin précédant le troisième scénario.

 

-   Voila, cé là k’tu va bossé avec nous ! »

Les deux gobelins Gulu et Ronk se rapprochaient de l’immense géant Shabaal qui dormait paisiblement. Etrangement, de loin, on aurait dit une vraie fonderie naine car à chaque inspiration de ses ronflements sonores, d’étranges nuages parfumés et verdâtres s’échappaient de son nez, ses oreilles, et d’autres endroits…

-   Nous, on est les tireurs de la plat’form de droit'.

-   Cé lakelle ?

-   Cé celle là

-   A oué.

-   Vu k’t’étai déjà aux balistes, j’texplique pas comment k’on fait pour armer l’bazar. Cé just ke nou, on est une troupe d’élit pask’on doit faire tout ça pendant qu’Shabaal y marche. Donc

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fo pas s’kasser la gueule, et faut tirer pas à l’endroit k’on vise paske sinon on rate tou nos kou.

-   Voila, cé là k’tu va bossé avec nous ! »

Les deux gobelins Gulu et Ronk se rapprochaient de l’immense géant Shabaal qui dormait paisiblement. Etrangement, de loin, on aurait dit une vraie fonderie naine car à chaque inspiration de ses ronflements sonores, d’étranges nuages parfumés et verdâtres s’échappaient de son nez, ses oreilles, et d’autres endroits…

-   Nous, on est les tireurs de la plat’form de droit'.

-   Cé lakelle ?

-   Cé celle là

-   A oué.

-   Vu k’t’étai déjà aux balistes, j’texplique pas comment k’on fait pour armer l’bazar. Cé just ke nou, on est une troupe d’élit pask’on doit faire tout ça pendant qu’Shabaal y marche. Donc fo pas s’kasser la gueule, et faut tirer pas à l’endroit k’on vise paske sinon on rate tou nos kou.

-   A oué. Y lui est arrivé koi déjà à Fili ?

-   Y s’est penché pour faire coucou au chef…

-   A oué.

-  Kom j’tai di, l’plus dur c’est de pas tomber, paske des fois, Shabaal y fai dé feintes pour pas k’on l’touche. Dans ces cas là, fo bien t’accrocher, mais fo surtout k’tu repére les endroits qui sont bien attachés. Paske se retenir aux munitions ça marche pas, elles tombent aussi.

-  A oué, oué.

-  Et pis y a les traditions de la platf’orm de droite. Tous les cinq tirs, si l’shaman y regard’pa, on lève nos frocs et on montre nos culs à ces sales crevards de la plat’form de gauche.

-  A oué.

-  Et pis, si l’shaman y regard pas, fo essayer de jeter des cailloux sur Scorri, l’tireur de gauche, comme ça y s’rate et nous on tue plus d’nabots et le shaman il est content. Fo aussi k’tu passe le baptême des tireurs d’élite de la plat’form de droit'. Pendant la baston, fo k’tu descendes vec une corde et k’tu récupére une touffe de poils d’oreilles de Shabaal. C’est un très puissan port’bonheur !

-  A oué, mais cé pas dangreux ?

-  Ben si, cé pour ça k’on est des tireurs d’élite.

-  Ceux de gauche y doivent faire pareils ?

- Non, eux cé des froussards. Par contre tire pas trop fort paske la dernière fois Shabaal il a voulu se gratter l’oreille. Du coup la plat’form s’est krabouillé avec nous d’ssus. Heureusement, on traversait une rivière, donc y a ke les nullos de la plat’form de gauche qui se sont noyés pask’ils savaient pas nager ! Bien fait !

- Di, vu k’tu t’y connai, y spasse koi si les nabots y zutilise leurs canons contre Shabaal ?

- T’inkiet, Shabaal, il est béni par Mork et Gork, et l’shaman y nous protège avec sa magie. A la baston, on a jamai eu d’problèmes, sauf le jour ou Shabaal était malade et ki s’est penché pour vomir. Mais là y va bien.

Gulu regarda quand même d’un œil inquiet les émanations vertes qui se dissipaient lentement quelques mètres au-dessus de la tête du géant.

- Et là, on est surs qu’il est pas malad ?

- Ben oui, il souffle vert donc tout va bien.

- Mé il soufflait pas vert quand il a gerbé ?

- Si, mais c’étai pas l’même vert. Bon, fo aller s’préparer et va falloir réveiller l’gros.

- Cé ki ki le réveille.

- Cé le shaman ki décide. Comme Shabaal il est gros, fo lui chanter sa berceuse favorite « Fai dodo, mon pt’it gros » direktement dans l’oreille. Normal’ment cé au tour de ceux de la plat’form de gauche d’aller chanter.

 

- Vous avez fini d’glander oui !

La voix aigrelette du shaman venait de faire sursauter les gobelins.

- Sont pas là les autres tokards ? Et l’gros ki pionce enkor… Bon vous deux, vu k’vous êtes les premiers arrivés, allez chanter « Fai dodo mon p’tit gros » pour réveiller l’aut’balourd.

A ces mots, Ronk devint encore plus vert que d’habitude.

- Mé chef, cé à ceux d’la plat’form de gauche d’aller chanter normal’ment.

- Kestudis ? Tu veu r’trourner en bas t’battre contre les nabots avec leur haleine dans le pif toi ? Allez bougé vous l’derche !

Peu motivés, les deux gobelins commencèrent l’ascension vers l’oreille de Shaball.

- Di, tu krois ke j’peu m’faire mon talisman tout d’suite vu k’on s’dirige vers son oreille ?

Ronk sourit alors à pleines dents.

- Mé karrément tu peu l’faire tout d’suite. Mé vu ke cé pas pendant la baston, fo ke tu accomplisse ce haut fait tou seul !

- A oué ?

- Oué, y a déjà eu des antécé, des dents… On l’a dja fait ! Allez vazy, moi j’vai expliker au shaman ki fau k’on s’mette en place.

Tout content, Ronk commença à rebrousser chemin avant de se retourner :

- Et tire pas tro fort ! Faudrai pas k’il ait envie d’se gratter !

                                                                                           Ecrit par Skalde

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Minutes précédant le troisième scénario.

 

De lourds pas retentissaient sur la plaine, le sol tremblait tandis qu'au loin se dessinait une silhouette gargantuesque, tel un démon venu des pires cauchemars Nains, bientôt, on entendit de centaines des piaillements

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 et le bruissement de milliers de lames qui formèrent un mur d'acier et d'argent au devant des lignes Naines, la ligne retentit bientôt d'injures, de hurlements dément et de rires sadiques. La nervosité était presque palpable dans les rangs Nains au milieu desquels se tenait un héros, le Prince Düraksson, flanqué du propriétaire du plus grand bien des Nains, le Capitaine Bracchio et d'un géant à la crête orange: Akzrak, un Tueur Nain légendaire. Derrière les lignes Naines se trouvait la brasserie du Géant

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armées foncèrent l'une vers l'autre sous les regards de leurs dieux respectifs et la tuerie commença......

                                                                           Ecrit par ChaosDivine

Ethylique. Même les Nains ivres se tenaient dans les lignes stoïques, silencieuses et au regards d'acier. Soudain, un bruissement d'armure et les deux armées baissèrent leurs boucliers et lances, formant de véritables murs de fer et de piques, puis, après les dernières prières et préparatifs, les deux

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Durant le troisième affrontement.

 

"Boss, on fonce vraiment sur les nabots à crêtes orange?"

"Ouaip. Pour la plus valu."

"On as un contrat?"

"Un gros, tient"

Tout en continuant à avancer, le commandant des gars de la pègre fit passer un parchemin à son lieutenant. Ce dernier plissa les yeux pour lire.

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"Ah ouais quand même. Chais pas qui, mais y'as quelqu'un qui veut vraiment le voir creuver cet Akzrak"

"Tu l'as dit! Cent pièces en or nain, le tiers d'avance! Hors de question de laisser passer ça."

"Bien dit chef. Juste, c'est marrant que ce soit écrit en Khazalid..."

 

En face de l'énorme bande de gobelins en approche, Akzrak resserra ses doigts pleins d'encre sur sa hache en souriant. Cette fois, ce serai la bonne!

                                                                           Ecrit par Miles

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Durant le troisième affrontement.

 

Gulu s'accrochait désespérément au faite de l'arbre qu'il avait pu attraper en sautant de la plate forme alors que Shaball s'écroulait. Quelques branches plus bas, Ronk pendouillait lamentablement à une branche, seulement retenu par son pagne qui s'était pris dans les épines d'un colossal sapin sylvanien. Dès qu'il bougeait, les aiguilles de l'arbre lui rentrait dans le

postérieur qu'il avait désormais à découvert et il poussait des petits gémissements plaintifs digne d'un snotling.

"Shaball il est béni par Gork et Mork hein? Cé rin que dé konneries k'tas rakonté! J'espère qu'les nabots y te kasseront la gueule"

"Si il était béni, mais depui k'tu nous a rejoint, tout va d'travers! Déjà, t'as pas respekté les traditions, cé pour ça que Gork et Mork y sont pas kontents! Si on s'en sort, tu pourra toujours t'brosser pour rev'nir avec nous!!!" L'affaissage de la branche qui le suspendait interrompit Ronk qui regarda d'un oeil inquiet la hauteur qui lui restait à parcourir en cas de chute.

"Ben tant mieux! J'veux plus rien avoir à faire avec vous bandes de nazes! Si on s'en sort, je r'tourne aux balistes et..." CRAAAAC

La branche qui suspendait Ronk céda et le gobelin chuta de plusieurs mètres en heurtant toutes les branches au passage. Il finit par s'écraser lamentablement au sol, avec tellement d'aiguilles plantées dans le visage qu'il ressemblait une variété de hérisson mutant typiquement sylvanien. Par contre il ne bougeait plus...

"C'est bien fait !" pensa Gulu. "Ses histoires de talisman c'était d'la konnerie". Baissant les yeux, il se rendit compte que le pendentif de Ronk était accroché pas loin de sa position, l'autre gobelin avait du le perdre lors de la chute de la plateforme. Après tout, cela expliquait surement la mauvaise fortune de son compagnon. Se cramponnant comme il pouvait, il se déplaça lentement vers la branche ou pendait le fétiche et parvint à mettre in extremis la main dessus.

"Cé rin k'dé konneries, mais on sait jamai..."

                                                                           Ecrit par Skalde

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Durant le troisième affrontement.

 

Sébastien était essoufflé. Il venait d'abattre son troisième gobelin en une poignée de minutes. Et ils couraient vite, les bougres !

Ils ne semblaient pas du tout enclins à se laisser massacrer et de gros efforts étaient nécessaires pour les rattraper. Efforts qui étaient difficile à fournir tant il cavalait depuis des heures.

C'était bien plus périlleux d'aller directement affronter l'ennemi face à face que de rester dans

la brasserie fortifiée et lui tirer dessus à l'arquebuse, bien à l'abris derrière des murs fortifiés.

Profitant d'une pause dans la mêlée et de la fuite du régiment qu'ils affrontait, "l'élite royale" de l'armée gobeline, l'apprenti brasseur cessa sa course et posa ses mains sur ses genoux.

Il était en train de reprendre son souffle quand quelqu'un lui tapa sur l'épaule. 

 

''Alors gamin ? Tu fais une pause ? Tu ne voudrais pas piquer une roupillon aussi tant qu'on y est ?''

 

C'était la voix de Kronam. Il semblait sérieux, mais aussi un peu moqueur, très étrangement enjoué pour un guerrier en pleine bataille.

 

''C'est bon, je crois qu'on peut arrêter là, ceux-là ont leur compte. Ils ne risque pas de revenir d'ici un moment, passons à une autre cible.

- Mais pour qui tu te prends ? C'est moi le chef du régiment, tu obéis à mes ordres. Tu t'arrêtes pas tant que TOUS les grobis sont pas crevés !

- Mais je suis épuisé, on a abattu un géant et on a passé la bataille a courir après l'ennemi ! 

-Fais ce que je te dis ! Tue des grobis ! Et si t'es trop mou du genoux et bah.. Tu leur tire dessus ! Maintenant c'est pour le sport de toute façon.

- Pour le sport ?''

 

Le capitaine Ranger ne l'entendit pas, il était déjà parti au grand galop pour décapiter un membre de l'ex-garde d'honneur du Roi Djaunn.

 

''Mais où qu'il trouve autant d'énergie le vieux ?''

 

Sébastien soupira. Tous les ainés sont les mêmes, Bracchio, Kronam, il faut toujours faire à leur façon même si ils ont des manies bizarres.
Mais il le savait, c'était son devoir de leur obéir de toute façon. Il épaula son arbalète 

                                                                           Ecrit par Litrik

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Bien après le troisième affrontement.

 

Le recruteur longeait la nouvelle unité. Y'avait pas à dire, le roi Djaun savait y faire. Les gobelins se tenait en rang, presque alignés, le torse bombé, ils avaient apportés leurs propres armes et était même attentif aux ordres...

Bon, faut dire l'accroche avait eu du succès. Le roi avait fait une apparition au balcon et avait dit qu'après toute ces années, il reconnaitrait son fils caché et le réintégrerai comme son héritier

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avec tout les privilèges affairant... si ce dernier rejoignait l'armée et s'illustrait contre les nains afin de prouver qu'il était bien son fils.

Résultat, alors qu'il fallait jouer tantôt de la trique, tantôt de promesse mielleuse pour recruter un malheureux gobelin, en voilà tout un régiment qui s'était présenté de lui même, chaque soldat revendiquant le titre de "véritable fils caché." Et sans solde en plus! Le seul problème c'est qu'il allait falloir recruter des recruteurs. Un certain nombre de ses collègues s'était subitement déclaré être "le fils caché" tant attendu et enrôlé pour le prouver.

Le recruteur n'était pas dupe. C'était non seulement une excellente stratégie pour recruter des troupes motivée rapidement, mais en plus, dès la première bataille, ça ferai le ménage dans les ambitieux et les prétendants. Il suffirait de prétendre après, quel que fusse les exploits du régiments, qu'aucun ne s'était assez distingué où qu'un autre test était nécessaire... Sauf bien sur si un gobelin du régiment faisait un véritable exploit. Un truc que le roi Djaun ne pourrais pas contester, genre tuer un nain important... D'ailleurs, paraissait que les héros des nains était tous cinglés, alcooliques ou suicidaires... Les recrues des "fils du roi" ne payait pas de mine, mais... Le recruteur regarda vivement à droite, puis à gauche puis rentra dans le rang et se mit au garde à vous. Franchement c'était jouable.

                                                                           Ecrit par Miles

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Avant la Bataille finale.

 

Les coups sourds retentissaient dans toute la forteresse, venant de larges forges projetant une lueur infernale aux alentours, les pas rythmés de régiments en marche se surperposaient au brouhaha des centres de recrutements, assiégés par des hordes de mineurs Nains avides d'aventures, le crissements de roues sur les pavés annonçaient la venue des canons et de leurs équipages, tout le monde s'écartait, montrant la crainte qui pouvait être encore vue, dont l'origine remontait à la bataille de Atraf-Algar durant laquelle un canon a dévalé une colline, écrasant tout sur son passage.

Soudain, une grande clameur s'éleva de la place ou les soldats se regroupaient, sur une tribune venait d'apparaître un nain âgé. Même vêtu d'une armure de guerre, qui n'aurait pu reconnaître le Grand Roi ? Un silence se fît d'un coup, seulement ponctué des sons venant des forges.

Le Roi regarda ses soldats et parla énergiquement:

 

- MON PEUPLE, NOUS NOUS RETROUVONS AUJOURD'HUI PAR LA VOLONTE DE GRUNGNI POUR AFFRONTER LES ABOMINATIONS QUE SONT LES GOBELINS. BEAUCOUP AURAIENT FUI DEVANT UNE TELLE HORDE, CEPENDANT, NOUS SOMMES DES NAINS ! BEAUCOUP MOURRONT, MAIS POUR CHAQUE DAWI TOMBE, CENTS GOBELINS EN PAYERONT LE PRIX ! VOYEZ CETTE HACHE MES FRERES, ELLE A TRANCHEE PLUS DE FILS DU DESTIN QUE CHACUNE DE NOS ARMES L'ESPRERAIT. VOYEZ CETTE BANIERE, ELLE A FLOTTEE SUR D'INNOMBRABLES CHAMPS DE BATAILLES ET AU DEVANT DE NOMBREUSES VICTOIRES, NOUS SOMMES LES FILS DE LA ROCHE, ALORS TENONT NOUS TELS QU'ELLE, FROIDS ET INFLEXIBLES ! TENONS NOUS FIERS ET PUISSANTS, CECI SERA NOTRE VICTOIRE. RAPPELEZ VOUS MES FRERES, AUJOURD'HUI SERA NOTRE JOUR DE GLOIRE !

 

Un tonnerre d'applaudissements et de rugissements éclata à la fin du discours. 

Un conseiller du roi s'approcha et demanda

- Mon roi, voulez vous rajouter quelque chose?

- Oui, en effet, je vais leur demander quelque chose d'une extrême importance... il se tourna vers les soldats, AUSSI, JE VOUS DEMANDERAI UNE FAVEUR D'UNE IMPORTANCE CAPITALE, QUELQU'UN A-T-IL VU LA CLE DE MA CAVE A BIERE ?

                                                           Ecrit par ChaosDivine

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Durant la Bataille finale.

 

"Ils ont buté Babouch' !"

Le temps suspendit son vol. Glaïn ne pu réprimer un sourire. Ce genre de cris, chez les gobelins était souvent le prélude du sauve qui peu général. On ne pouvait jamais se fier à ces saloperie de gobelins, mais si ses nombreuses campagnes lui avait appris quelque chose Voir leur leader se faire massacrer était toujours très éprouvant pour les peaux vertes.

Les gobelins, figé, dans un ensemble parfaitement synchronisé, tournèrent tous la tête vers la forme étendu de leur leader qui avait été éjecté à quelques pas de la par l'Ogre, ignorant carrément le

chamane qui gisait dans la mêlée et que d'aucun avaient commencé à piétiner.

"Ils ont buté Babouch'... "

Le sourire de Glaïn s'élargit. Dans moins d'une seconde, ce serai la curée... Toute les têtes de gobelins, toujours dans un ensemble parfait pivotèrent lentement en direction des fils de Valaya. Un éclair passa dans leur regard.

"Vengeance pour Babouch' !"

Glaïn para de justesse la pointe d'une lance avec son bouclier. On ne pouvait jamais se fier à ces saloperies de gobelins !

                                                                           Ecrit par Miles

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Durant la Bataille finale.

 

« Poussé pas derrière ! »

« Moins vite devan !!! »

Ces gobelins ne sont vraiment pas fiables pensa le roi Djaun. La pagaille qui régnait sur le champ de bataille était indescriptible. De son poste à l’arrière, le monarque gobelin avait bien du mal à comprendre ce qui se passait. Ce qui était sûr, c’est que là ou l’on apercevait les bannières naines, les choses empiraient. Vu les gerbes de sang et les morceaux de gobelins qui volaient en tous sens, c’était une certitude absolue.

« Y sont trop forts ! Y zon même eu les trolls ! »

« Fo s’barrer, ou on va tous y rester !!! »

« J’veu pas crever iciiiiiiii ! ».

Comme d’habitude, ces mots sonnèrent la débandade générale des deux unités qui devaient tenir la ligne de front. Alors que la multitude chargée de garder son royal séant loin des combats s’éparpillait dans la nature et que les premiers rangs nains commençaient à devenir visible, le roi Djaun poussa un soupir de résignation.

« Allez, envoyer leur les gros tas » déclara-t-il d’un ton blasé.

A ces ordres, les trois immenses colosses gardés en arrière furent poussés en avant. Les trois gobelins géants et leurs lourds boulets restèrent un instant décontenancé et jetèrent un regard surpris au roi, visiblement désemparé par la fuite éperdue des nombreux gobelins qui s’égayaient dans tous les sens.

« C’est tout droit les balourds. Vous tapez sur les nabots et ça ira bien ! » leur lança le roi d’une voie de plus en plus aigue qui reflétait son stress grandissant.

Toujours incertain, deux des fanatiques royaux commencèrent à avancer vers l’ennemi, mais Nutsy, le plus bête, restait immobile, contemplant ses gros pieds de ses petits yeux.

« Kandi, fait quelque chooooooseee !!! » La patience du roi s’amenuisait alors qu’en plus Lax se dirigeait vers les nains les plus éloignés en ignorant totalement les régiments nains qui reformaient leurs rangs à quelques pas de la garde royale.

Frappant sur la tête d’Atlaz, Kandi orienta le gros orque pour invectiver Nutsy.

« Aller le gros, fo taper les nabots ! »

« Taper ? » Visiblement, Nutsy semblait enfin comprendre ce que l’on attendait de lui.

« Oui taper ! Fort ! »

« Taper fort !!! » Un éclair de lucidité passa dans le regard de Nusty. Faisant tournoyer son boulet, il l’abattit d’un coup rapide comme l’éclair sur la tête d’Atlaz, faisant voler en éclat le crane de l’orque noir dans une gerbe de sang et d’esquille d’os. Au milieu de ce déchainement de violence, Kandi disparut certainement écrasé par la masse de sa monture qui s’écroulait.

Puis jetant un regard au reste de la garde royale, un grand sourire éclaira le visage du gobelin « Taper ! Fort Fort !!! ».

Ces gobelins ne sont vraiment pas fiables pensa le roi Djaunn.

                                                                           Ecrit par Skalde

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Vers la fin de la Bataille finale.

 

« ET VLAN DANS LA GUEULE !!! QUATR’ DE PLUS, OUAAAAIIIIIS ! »

L’euphorie des servants du trébuchet gobelin atteignait des sommets inégalés. Ça faisait bien le vingtième nabot qui terminait sous leurs caillasses, un score inoubliable.

« GULU ! GULU ! GULU ! »

Enivrés par leurs succès, les gobelins se ruèrent vers leur nouveau maitre artilleur. Ultime survivant des zartilleurs d’élite de Shabaal, ce dernier leur avait assuré qu’il était béni par Gork, Mork, et les oreilles de Shabaal. Personne n’avait osé demander de précisions sur la nature de cette dernière protection, mais elle semblait drôlement efficace.

BOUM !

Encore une fois, le canon nain donna de la voix.

SPLOORCH !

Et encore une fois, le boulet s’enfonça dans la boue devant la catapulte, un vrai miracle !

« Ahah, y sont trop nuls les nabots »

« Allez les gars » tonna Gulu, investit de sa nature chanceuse « on leur renvoi leur boulet dans la gueule ! »

Effectivement, depuis que les Nains approvisionnaient généreusement le trébuchet en boulet de fonte bien solide, les tirs du trébuchet filaient nettement plus droit.

« Et cette fois, on s’en fait dix de plus ! »

« Ouuééééé ! »

« Dites chef, zavez vu ce ki se passe en bas » demanda timidement Slag, le plus chétif de la bande. « On dirait que l’roi y s’fait la malle. »

Intrigués, les artilleurs commencèrent à s’intéresser à la situation dans la plaine en contrebas. Au milieu du foutoir, la seule chose qui se distinguait vraiment était la solide infanterie Naine, en formation bien serrée qui avançait au milieu de la troupe royale en pleine fuite. Encore pire, la bannière royale n’était plus visible ! Ni le roi ! Ni Lady Kluk ! Ni les Dompteurs de Troll, les Zinnombrabls' … En fait, en regardant autour de leur position, les gobelins commencèrent à réaliser qu’il ne restait qu’eux sur le champ de bataille.

« On va tous creveeeeer ! » hurla Slag d’un long couinement plaintif.

BOUM !

A nouveau le canon nain tonna.

CRRRRAAAC !

Dans un immense bruit de bois et de métal brisé, le boulet Nain parfaitement ajusté fracassa le trébuchet, envoyant des échardes et des esquilles de bois en tout sens. Slag qui s’était rapproché, ramassa à la place de Gulu une écharde de la taille d’un éperon orque en pleine figure, alors que le reste de la troupe se débandait en piaillant.

Dépité, Gulu regarda autour de lui. Encore une fois, les Nains triomphaient. C’était trop injuste ! Pourquoi il fallait toujours que les gobelins perdent contre les nabots ! Peu importe le nombre qu’ils tuaient, il y en avait toujours autant pour remporter la victoire.

Curieusement, et pour la première fois de sa courte existence, Gulu ressentit un grand calme. Il ne voulait plus fuir, il voulait être comme le grand Zlathan. Après tout, il était le dernier gobelin en vie sur le champ de bataille. Grâce à ses deux talismans porte bonheurs, il avait survécu à tout ce que les Nains avaient pu envoyer. Il était même resté sur le champ de bataille alors que le grand roi Djaunn s’était enfui comme un… ben comme un gobelin.

Avisant la plaine, il distingua le dingue Akzrak le Tueur Nain qui courait vers sa position. Il était temps pour lui de venger tant des siens tombés sous la hache de ce boucher. Enfonçant profondément les deux pendentifs magiques dans ses oreilles, Gulu attrapa sa courte lame et se rua vers Akzrak en hurlant.

 

 

De son côté, le Tueur Nain rejoignait lentement les siens, en proie à une sourde mélancolie : « Bordel, encore raté… »

« Yaaaaahhhhhhhhh ! »

Une petite voix aigrelette sortit Akzrak de ses pensées morbides. Un gobelin se ruait vers lui en dévalant la colline ou s’élevaient les restes de l’artillerie des peux vertes. Seulement armé d’une épée courte rouillée jusqu'à la quille, on aurait dit que le gobelin s’était enfoncé des brins de persil dans les oreilles. Surement une coutume folklorique locale pensa Akzrak…

TCHAC !

D’un geste nonchalant, le tueur nain décapita son fougueux adversaire avant de continuer sa route vers la garde royale dont on entendait les acclamations.

« Faut croire que chez les gobelins aussi, y en a qui ont envie de mourir… ».

                                                                           Ecrit par Skalde

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Bien longtemps après ces évènements.

 

- Les trompes de guerre sonnaient.... des cris retentissaient dans le vaste champ de bataille, des armes frappaient les boucliers ou d'autres lames, mais ce n'était pas un combat qui se déroulait sous mes yeux, c'étaient une célébration, la célébration d'une victoire bien méritée, j'étais salement blessé au côté gauche mais j'étais vivant, je contemplais ahuri le champ de bataille autour de moi, beaucoup de mes camarades étaient morts, certains agonisaient et étaient aidés par nos frères encore encore capables de marcher et qui avaient toujours de la force dans les bras. Je marchais doucement au milieu des centaines de cadavres et de blessés qui jonchaient le sol, j'étais en vie ! M'effondrant, je commençais à pleurer à chaudes larmes. Nous avions gagné ! Nous avions gagné ! Et j'étais en vie. Je remerciais nos dieux de m'avoir protégé pour que je puisse revoir ma petite femme et mon jeune fils.

J'étais heureux. La guerre était terminée, le roi Djaunn, cet infame gobelin avait fuit, une rumeur dit qu'un troupeau de squig l'a dévoré ; je n'en sais rien, mais il avait fuit pour ne plus jamais revenir...

Une légende née alors disait que les enfants Nains qui n'étaient pas sages reçevraient la visite de son fantôme la nuit !

Un jeune Nain sortit de la cuisine et parla :

- Allez papa, arrête, tu sais bien qu'ils ne vont pas dormir après cette histoire!

 

Aussitôt, une dizaine de petits yeux se fixèrent sur leur père, tous les enfants Nains pépièrent en même temps, pour dire exactement la même chose :

- Mais papa ! Papi raconte super bien ! En plus, le perfide Roi Djaunn ne nous fait pas peur ! Nous sommes de braves et fort guerriers ! Comme papi !

- Mais oui, mais oui, répondit le père avec une pointe d'amusement dans la voix, il faudrait déjà que vous sachiez combattre votre bol de soupe !

 

Ce fut soudain comme si une tornade se déclenchait dans le salon, tous les enfants se levèrent d'un coup et partirent à l'assaut de leur père qui dut faire un repli stratégique dans la cuisine, sous le rire de leur mère. Le vieux Nain gloussa, on voyait bien que la guerre était finie depuis trente ans !

                                                                           Ecrit par ChaosDivine

Récit humoristique venant clore cette page, et mettant en scène les divers et talentueux contributeurs de cette Campagne dont vous venez de lire les oeuvres.

      Un homme tout d'or et de rouge vêtu, avec sa hache à deux mains dans son dos, se tenait dans un coin de la salle, écoutant le récit du combat du Throng de Karak Dürak contre l'armée du perfide roi Djaunn conté par un érudit orque. Honchant sa tête cachée par un casque rouge surmontée du symbole de Khorne, il regarda dans la salle, il reconnaissait plusieurs visages dans cette foule, comme un orque bardé d'outils, un gobelin qui semblait blême à cause de la défaite du Roi Djaunn qu'il supportait, plusieurs humains, elfes et Nains...

Soudain, le gobelin se plaignit d'avoir mangé quelque chose qui le rendait malade, il se leva et se dirigea vers les toilettes de la taverne. Le khorneux ne s'en préoccupa plus et continua à écouter le récit.

Quelques minutes après, un autre nain se joignit à le groupe, cependant, le berzerker de Khorne remarqua que quelque chose n'allait pas, et l'impression n'en fut que renforcée à la fin du récit, lorsque tout le monde cria des hourras à la victoire des Nains.

Le Nain suspect commença à approuver qu'il était du côté des Dawis depuis le début, cependant, ce Nain avait une peau verdâtre et un nez crochu, comme un...gobelin !

                                                 

 

                                               Ecrit par ChaosDivine

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Remerciements

      Ainsi se clôt les nombreuses et talentueuses contributions des scribes hobbystes ayant librement participé à donner vie au cadre narratif de cette Campagne.

Un très grand merci à chacun de vous, puissiez vous prendre autant de plaisir à rendre vivante votre approche de notre cher hobby, et puisse les lecteurs de cette page avoir pris autant de plaisir à lire ces récits de qualité, que j'en ai eu moi-même à les découvrir.

Merci à tous.

                                                                                                                          Zugrub

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